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Le conseil des ministres tranchera demain sur la rentrée scolaire

L'inquiétude ronge les parents

Les scientifiques semblent plaider pour un report temporaire. Le «cas d'école» français leur donne raison. Le président a, lui, affirmé que la santé des citoyens sera la priorité.

«Nous n'allons prendre aucun risque qui mettrait en péril la santé des citoyens.» C'est avec ces mots forts que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait répondu, dimanche dernier, lors de sa rencontre avec les médias, à une question sur le sort de la rentrée scolaire. Alors va-t-elle être reportée ou maintenue pour la date du 4 octobre prochain, comme cela avait été annoncé au mois de juin dernier? C'est la question que se pose la majorité des Algériens. Ils sont dans l'expectative attendant une confirmation officielle afin d'être enfin fixés sur l'avenir de leurs enfants. Mais qu'attend le gouvernement pour dévoiler cette tant attendue décision? En fait, au vu de ce qui se passe actuellement en France avec une seconde vague de l'épidémie, déclenchée par la rentrée scolaire, les hautes autorités du pays préfèrent prendre leur temps afin d'éviter un scénario similaire.
Certes, le dernier mot revient au chef de l'Etat, mais celui-ci a donné le pouvoir total au Comité scientifique de suivi du coronavirus. «Sachez que je ne vais pas prendre la décision tout seul, ce n'est pas une décision de l'autorité. Cette décision sera prise en concertation avec le Comité scientifique», a assuré le premier magistrat du pays. L'avis scientifique prévalera donc sur le politique ou syndical. Et à entendre, les interventions dans les médias de différends médecins, l'avis du corps médical semble être tranché. Il veut un report! La dernière sortie en date est celle du professeur Ryad Mahiaoui, membre du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus. Il estime qu'il «ne faut surtout pas se précipiter pour la réouverture des écoles». Très prudent, le professeur Mahiaoui reconnaît que la décision est très difficile. «D'autant plus, que la concentration dans les écoles est très forte, puisqu'il y a plus de 5 millions d'élèves au niveau de nos établissements scolaires», estime t-il. «Ça fait réellement peur», a-t-il soutenu. Des déclarations qui viennent de la même lignée qu'un autre membre du Comité sientifique, à savoir le docteur Bekkat Mohamed Berkani. Ce dernier a fait preuve de la même prudence tout en énonçant les risques que pourrait engendrer une rentrée scolaire à l'heure actuelle. Il semble donc que l'on se dirige tout droit vers un report. Toutefois, cela ne devrait être qu'un léger décalage par rapport à la date du 4 octobre. C'est en tout cas ce qui ressort de la dernière déclaration du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderahmane Benbouzid. Celui-ci estime que «la rentrée scolaire ne peut pas être annulée, la rentrée scolaire doit se faire, même si la situation épidémiologique reste inchangée». Pour le ministre, on doit apprendre à vivre avec le Covid-19 du fait que «personne ne sait quand disparaîtra cette pandémie». Comment l'école va-t-elle s'adapter? Assisterons-nous à une rentrée «régionalisée»? Cette option semble être écartée pour le moment. «Hier par exemple, la wilaya de Blida a enregistré zéro cas alors qu'elle était le foyer de l'épidémie. Il faudra attendre encore des semaines pour vérifier que la situation est maîtrisée, mais nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre tout ce temps», dit-il «Il y a des fluctuations. Personnellement, je pense que la stabilisation de la situation doit concerner l'ensemble des wilayas», plaide le professeur Benbouzid. Effectivement, le gouvernement est face à un vrai casse-tête. Les élèves doivent impérativement retrouver les bancs de l'école, mais d'un autre côté les pays qui ont réouvert leurs établissements scolaires regrettent cette décision. Certains ont fermé des écoles, d'autres s'apprêtent à le faire du fait que les établissements scolaires se sont transformés en «clusters» épidémiques.
Des morts ont même été signalés chez des écoliers en France. Pouvons-nous prendre ce risque alors que la situation vient à peine de se stabiliser? Quand on voit la prudence avec laquelle a traité le gouvernement la situation depuis le mois de mars dernier, mettant la santé des citoyens avant toute autre considération, il est fort à parier que la rentrée sera reportée. Quoi qu'il en soit, selon les dires du ministre de la Santé, la décision sera prise lors du prochain Conseil des ministres. C'est-à-dire demain...

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