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Retour des pratiques qui font dans l’interdit et l’intolérance

L’intolérance réapparaît en plein jour

Il est tout à fait clair que cette entreprise perfide relève d’une tentative de certaines forces en mal d’influence de retrouver une aura perdue.

Un acte grave s'est produit ces dernières 48 heures à Alger-Centre. Un groupe de jeunes s'est attaqué aux peintures rupestres produites par des artistes et les amoureux de la tradition libertaire et ses icônes. La manière avec laquelle ce groupe a opéré renseigne sur l'idée même de cette entreprise qui n'est pas du tout innocente et spontanée, l'acte est bel et bien délibéré et réfléchi. Le discours de ce groupe de jeunes n'a pas été exprimé par une simple réaction personnelle ou le produit d'un tempérament psychologique. Le groupe de jeunes exprimait sa haine envers la peinture en exhibant une maladresse qui montre on ne peut mieux le niveau de l'endoctrinement qu'ils ont atteint. Les menaces et des propos dignes de la période des années 90, un discours obscurantiste teinté d'énoncés islamistes dont le rejet de l'Autre et l'intolérance sont les maître-mots de leurs agissements et leurs actions. Le comble dans cette affaire, c'est que ceux qui ont été mis de l'avant sont des jeunes adolescents coiffés par un homme usant de mots chers au corpus des islamistes salafistes caractérisé par un ton radical et des propos d'un rigorisme qu'on croyait révolu et bel et bien enterré. Des Algériens, qui font dans la diversité urbaine en donnant de l'aura et du sens à leur environnement urbain, via des représentations et une symbolique reflétant le cours nouveau et la vogue en cours, sont accusés de franc-maçonnerie. Ainsi, dessiner une dimension reflétant l'esprit libre à travers la pensée, la musique et toutes les expressions créatives et artistiques relève de la franc-maçonnerie. Le comble de la situation, c'est que ses jeunes ignorent de fond en comble ce que signifie ce mot qui est inoculé par la force de bourrage et la puissance de l'endoctrinement dans leur tête et leur esprit qui ne sait plus à quel saint se vouer. Il est tout à fait clair que cette entreprise perfide relève d'une tentative de certaines forces en mal d'influence et en perte d'aura et de présence au sein de la société après avoir montré leur véritable visage hideux et macabre durant la décennie rouge qui avait mis le pays à feu et à sang. La loi est interpellée pour non seulement intervenir face à cette montée abracadabrante de la pensée rétrograde et nihiliste, mais pour frapper fort et ne pas laisser ce discours prospérer et s'ancrer en lui créant un terreau fertile pour sa promotion et son développement. Les pouvoirs publics sont intervenus. La justice a été instruite pour convoquer ce groupe qui était derrière cette
«expédition punitive» contre tous ceux et toutes celles qui ne réfléchissent pas comme eux et qui ne partagent pas leur chimère fantasmagorique. Mais il faut que la vigilance soit de mise et que la mobilisation soit renforcée et consolidée pour parer à la propagation de cette hydre ravageuse et cette menace mortifère. L'expérience des années 90 est là, elle est toujours vivace. Les choses ont commencé avec des «futilités» et des propos d'insulte et mépris vis-à-vis de l'Autre, mais le laisser-aller des pouvoirs publics de l'époque a contribué dans l'émergence de cette nébuleuse qui commençait à gangréner petit à petit la société algérienne dans ses profondeurs en arrivant à un stade crucial et culminant de la crise violente et la spirale de la mort dont le coup était très lourd en vies humaines et en infrastructures qui assuraient le maintien et le développement de la vie publique. Il est temps de se pencher sur cette nouvelle forme de violence et de terrorisme pour ne pas lui permettre d'avoir des ramifications et des racines; autrement, les choses se compliqueront davantage après. L'Etat doit sévir, ça fait partie de son rôle, il est le garant des libertés individuelles et collectives, il est surtout le porte-drapeau de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Le discours extrémiste, le recours aux menaces contre ceux qui n'adhèrent pas au giron islamiste et religieux, doivent être combattus avec véhémence et la force de la loi dont la République et ses attributs ne doivent afficher aucune magnanimité ou scrupule. Place à la loi et à la force de la République.

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