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Urgence d’une présidentielle pour éviter au pays un chaos certain

L’urne à la rescousse

Les Algériens éliront un président «désacralisé», doté d’une légitimité populaire qui lui sera retirée au bout du 2e mandat quoi qu’il arrive.

La machine de la présidentielle est bel et bien lancée. Après l’adoption par le pouvoir exécutif des avant-projets de lois proposés par l’Instance nationale du dialogue et de médiation, c’est au tour du pouvoir législatif, à partir d’aujourd’hui, d’accorder son quitus aux textes initiés par la société civile après un dialogue inclusif qui aura duré plus d’un mois. De fait, le fruit dudit dialogue aura force de loi et s’imposera à l’ensemble des acteurs nationaux, de quelques institutions qu’ils soient. Dans ce processus, inédit dans les annales de la République, le gouvernement, l’Etat, l’ANP et toute autre institution, n’ont eu aucun « droit de regard », sauf celui de la confirmation du caractère républicain des textes législatifs remaniés. Les observateurs nationaux auront certainement apprécié l’absence de toute ingérence dans la confection de textes qui atterriront, aujourd’hui, à l’APN et dans les tout prochains jours, au Conseil de la nation.
Il est entendu que le débat autour des propositions du panel sera de pure forme, puisque des milliers d’Algériens ont déjà statué dessus et un consensus s’est dégagé sur chaque ligne du document présenté.
Aussi, il est attendu à ce que le pouvoir législatif avec ses deux chambres n’entravera, ni ne changera aucune virgule des deux avant-projets de lois. Emanant de la société et reposant sur une revendication populaire dans le sens d’un changement profond de régime et de système politique, ces textes «pèsent» plus lourd que l’avis que peuvent donner des députés ayant déjà perdu la confiance des Algériens. Il n’est dans l’intérêt de personne qu’un écueil vienne freiner la dynamique qui semble en passe d’atteindre sa vitesse de croisière.
Et pour cause, le processus connaît un coup d’accélérateur et le vœu de la majorité des Algériens de voir leur pays revenir à une situation normale pour la plus importante de leurs institutions, celle de la présidence de la République.
La «désacralisation» de la fonction du chef de l’Etat arrachée pacifiquement par le peuple est certainement le plus grand acquis du Mouvement populaire. Il est donc venu le temps que les Algériens donnent du sens à cette grande victoire. Il est vrai que l’élection d’un président de la République se doit d’être transparente.
Avec les changements opérés au niveau du Code électoral et la loi relative à l’autorité supérieure d’organisation des élections, la chose est désormais acquise. Les Algériens ne se rendent peut-être pas compte, mais ce qui a été réalisé en quelques mois est un véritable exploit politique. Celui-ci prendra les allures d’une réelle émancipation lorsque le pays se dotera d’un président «désacralisé», doté d’une légitimité populaire qui lui sera retirée au bout du 2e mandat quoi qu’il arrive.
Il se trouve cependant, des voix qui veulent pousser les Algériens à «sauter» cette étape déterminante pour le précipiter dans un processus dangereusement décadent. L’ANP qui, à travers la constance de son discours, a bloqué la route aux aventuriers, en faisant preuve d’une hauteur de vue, laquelle a prouvé sa pertinence, est visiblement approuvée par les citoyens, quoi qu’en pense une minorité d’activistes.
Dans leur immense majorité, les Algériens savent que leur pays, près de sept mois après le déclenchement du Mouvement populaire, n’est pas à sa meilleurs forme, sur le double plan économique et social.
Ils ont conscience qu’en l’état, ils sont en train de puiser leur énergie en pure perte. Ils attendent un processus sérieux pour leur permettre d’élire celui qui aura la charge de poursuivre l’édification de la démocratie, même si nombre d’entre eux, réalisent tout le chemin qui reste à faire pour parvenir à destination. Mais pour ce faire, il faut faire un premier pas : une présidentielle dans les plus brefs délais.

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