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Situation des travailleurs des entreprises dont les patrons sont en prison

La bombe à désamorcer

L’option des administrateurs a montré ses limites. Toujours sans salaires et dans un flou total, les salariés commencent à monter au créneau. Les prémices d’une catastrophe socio-économique…

L’appel au secours ! Lundi, au lendemain du long week-end de Yennayer, la circulation a été perturbée aux entrées Est de la capitale. La cause ? Des travailleurs brandissant des pancartes avaient occupé une partie de la chaussée. Il s’agit des employés du groupe Etrhb Haddad qui voulaient attirer l’attention sur le drame social qu’ils vivent depuis 7 mois. «Nous n’avons pas perçu de salaire depuis plus de 7 mois. Nos emplois sont en danger, nos familles risquent de mourir de faim», criaient-ils. Leurs collègues des différentes régions du pays ont observé le même mouvement de protestation. Une sortie qui vient rappeler aux Algériens le sort des travailleurs des entreprises dont les patrons sont en prison. Comme à l’Etrhb, ils sont presque tous dans la même situation : privé de salaire depuis plusieurs mois et un avenir incertain. Pourtant, le problème devait être réglé depuis la rentrée sociale avec la nomination par la justice d’administrateurs.
« Dans un souci d’assurer la pérennité des activités desdites sociétés et de leur permettre de préserver les postes d’emploi et d’honorer leurs engagements envers les tiers, les juges enquêteurs, saisis de ces dossiers, ont rendu des ordonnances de désignation d’administrateurs, experts financiers agréés », avait expliqué le parquet. Cinq mois après, on est toujours à la case départ. Que font donc ces administrateurs ? Pourquoi ne régularisent-ils pas la situation des travailleurs ? «On a l’impression d’être face à des liquidateurs et non des administrateurs», avouent des salariés d’autres entreprises de ce qu’on appelle «l’oligarchie algérienne». D’autres employés sont moins sévères envers ces administrateurs en soutenant qu’ils ont «les mains liées ne pouvant rien changer à la situation». Au final, les résultats sont les mêmes : ils n’ont rien apporté de nouveau. Quel est donc leur rôle ? Allons-nous assister à un remake de l’épisode du groupe Khalifa, qui avait été mis en faillite en 2003, laissant des centaines de familles sur le carreau ? C’est le cauchemar qui hante ces salariés… Un tel scénario serait une véritable catastrophe socio-économique pour l’Algérie. Particulièrement cela ne concerne pas une seule entreprise comme en 2003, mais plusieurs, qui font vivre des centaines de milliers de personnes. Il faut ajouter à cela la crise économique que traverse le pays qui fait que le recrutement est au point mort. Les retombées risquent d’étre des plus désastreuses. Le front social est déjà assez bouillonnant. Des milliers de personnes au chômage seraient une étincelle qui risque de ré-allumer le feu de la rue.

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