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Retour de la protestation sociale

La crise peut se compliquer

L’impasse politique est un tout, la solution nécessite une réponse globale.

Le contexte politique dans lequel se débat le pays a un caractère multidimensionnel. La crise est en train de prendre une ampleur dangereuse, l’économie et ses conséquences sociales commencent à faire leur effet ravageur sur la situation directe des citoyens lambda.
L’impasse institutionnelle est aussi l’un des aspects qui aggravent davantage la situation sociale et économique. Elle fait retarder les choix dont le pays doit entreprendre pour faire face aux véritables défis qui l’attendent au risque de se voir carrément plongé dans une spirale interminable de révoltes et de protestations dans les secteurs névralgiques et stratégiques.
D’ailleurs, les prémices commencent à se faire sentir à ce niveau, le marasme social est manifeste, l’économie tourne au ralenti, les indicateurs socio-économiques ne plaident pas pour une situation qui s’améliorera de si tôt.
Les problèmes de l’emploi réapparaissent avec force, la contestation reprend de plus bel à l’intérieur du pays et son centre, le cas de la ville de Lakhdaria dans la wilaya du Bouira, est édifiant.
L’eau constitue le nœud des problèmes des citoyens qui se lamentent du non-approvisionnement en eau potable, pour ainsi dire, ils souffrent de la soif. Les travailleurs du l’entreprise «Safia» au port d’Alger ont investi la rue pour exprimer leur ras-le-bol de leur situation de travailleurs n’ayant pas perçu leurs rémunérations depuis des mois.
Cette réalité sera renforcée par d’autres scènes qui aggraveront le front social et poussent vers une gronde à grande échelle si les pouvoirs publics ne trouvent pas de réponses urgentes et concrètes à leur colère.
Les signes de la harga commencent aussi à se manifester, alors qu’il y a de cela presque six mois, ce phénomène avait connu un recul palpable et perceptible.
C’est dire que la crise politique est pour beaucoup dans cette situation qui affecte la vie économique et sociale.
Le Mouvement populaire et son élan historique du 22 février avaient porté l’espoir d’une Algérie nouvelle, c’est-à-dire un changement concret, celui qui sera visible sur le plan économique et social pour des pans entiers et des larges couches de la société qui se débattent dans le dénuement et la précarité.
Les prémices d’une crise politique sur fond de mécontentement social sont en train de s’esquisser, cela laisse supposer que l’impasse politique doit être résolue in extremis pour ne pas permettre à la situation de prendre une tournure plus compliquée et dangereuse. Les institutions de l’Etat ne pourront supporter plus d’impasse et de blocage, il y va de la survie même de l’Etat dans la mesure où une stabilité institutionnelle pourrait parer à la menace d’une instabilité sociale et économique qui rendra difficile la tâche qui consiste en la création d’un climat de confiance et sérénité dans la perspective d’entamer un véritable processus de dialogue qui ne se limitera pas uniquement aux aspects inhérents à l’issue politique quant à une situation globale qui menace tous les ressorts de la société à commencer par la paix et la cohésion sociale.
La crise politique est un tout, la solution à ladite crise nécessite une réponse globale qui ne se limite pas juste à un aspect en sacrifiant la matrice de la crise, à savoir le volet économique et social.
Le Mouvement populaire qui était pacifique aura à faire face à toutes les tentatives qui visent à le dévoyer de sa trajectoire, surtout que la rentrée sociale est à nos portes. Les protestations à caractère social sont légitimes, mais les résoudre relèvent d’un devoir politique qui incombe aux pouvoirs publics dans la perspective de contrer les volontés visant à jouer les trouble-fêtes.
Les enjeux sont multiples, les défis sont grands aussi, l’urgence d’un mode opératoire efficient est plus que jamais nécessaire pour répondre à tout imprévu susceptible de pousser la situation vers un contexte incontrôlable et ingérable.
Les séries de rencontres et la multitude d’initiatives qui s’expriment ici et là de la part de la classe politique et de la société civile doivent tenir compte de l’essentiel de la crise, même si la question de stabilité institutionnelle est importante, il reste que cette stabilité ne peut se maintenir si on ne s’intéresse pas à la matrice voire au socle de ladite stabilité, à savoir économique et sociale comme gage d’une situation politique calme et sereine.

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