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Procès en appel de Abdelghani Hamel et sa famille

La défense «attaque»

Abdelghani Hamel, sa femme, ses trois fils et sa fille sont accusés d'association de malfaiteurs. Leurs avocats rejettent les charges et plaident leur innocence.

À son troisième jour, le procès en appel du général Abdelghani Hamel et sa famille qui se déroule devant le tribunal correctionnel près la cour d'Alger, a été consacré aux plaidoiries des avocats. Au box des accusés, Abdelghani Hamel, l'ex-directeur général de la Sûreté nationale et ses trois fils Mourad, Chafik et Aymer, mais aussi l'ex-ministre Abdelghani Zalène en sa qualité d'ancien wali et les anciens directeurs des Domaines de Tipasa et de l'Opgi d'Hussein Dey. L'épouse et la fille Hamel, également mises en accusation dans cette affaire, comparaissent libres tout autant que l'ancien ministre Abdelmalek Boudiaf en sa qualité d'ex-wali d'Oran. Nombreux, les avocats ont défilé devant le président et ses assesseurs pour tenter de démonter les nombreuses charges qui pèsent sur leurs mandants, dont le blanchiment d'argent dans le cadre d'une association de malfaiteurs, l'incitation des fonctionnaires ou encore le recel d'objets ayant servi à commettre le délit. La tâche était rude. Les robes noires ont commencé par relever les transgressions de la loi durant l'instruction, ainsi que les manquements observés lors du jugement en première instance, avant de revenir au droit et tenter d'expliquer le non-fondement du corps du délit. À la barre, l'avocat de Mourad Hamel a, dès l'entame de sa plaidoirie, insisté sur l'innocence de son client, se disant accablé par la condamnation à 7 ans de prison ferme et 5 millions DA d'amende lors du procès en première instance. Le défenseur a insisté sur le fait qu'en matière de délit, le tribunal devait se baser sur des preuves concrètes et non des supputations ou encore des déductions. «C'est sur cette base que mon client, innocent de toutes les charges retenues contre lui, a été condamné en première instance», a affirmé l'avocat soulignant que le juge s'était basé, lors du premier procès, sur l'accusation d'enrichissement illicite de Abdelghani Hamel pour justifier les charges retenues contre ses fils. Hamel Mourad a bénéficié d'un local commercial au niveau d'une cité Aadl à Oran, mais «il n'a signé aucun document et n'a fait aucune fausse déclaration» précise l'avocat insistant sur le fait qu'il n'y a aucune preuve matérielle contre son client. Quant au blanchiment pour lequel il est poursuivi, «les éléments du délit ne sont pas fondés. Nous ne connaissons ni les montants ni les biens qui ont servi à ce blanchiment», dit l'avocat ajoutant «d'ailleurs qu'est-ce qu'il a comme biens: un logement, une villa et une seule concession!». Très remonté, l'avocat dit ne pas comprendre la charge d'association de malfaiteurs «est-ce que Mourad a tenu une réunion avec un des prévenus? A-t-il contacté un responsable? Tous ont affirmé que non. Peut-être que le tribunal considère l'aide financière d'un père à son fils comme étant un délit? Nous avons là toute une famille qui est poursuivie d'association de malfaiteurs. Est-ce logique que de reprocher à une personne d'aider les siens?». L'avocat va revenir sur la concession accordée à Mourad Hamel au port sec de Oued Tlélat, un fait pour lequel l'ex-DG des douanes Bouderbala a bénéficié de l'extinction des poursuites et l'ex-wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, d'une poursuite sans détention, avant de se demander la raison pour laquelle son client a été, lui, emprisonné. Et d'enchaîner «Mourad est un universitaire. Il a lancé un projet. Y a-t-il un article de loi qui interdit aux enfants des hauts responsables de travailler? Ou même de bénéficier des avantages de l'Etat dans le cadre de la loi?». L'avocat de Chafik Hamel va, lui aussi, insister sur l'innocence de son client, estimant qu'il est victime d'acharnement. Chafik Hamel a bénéficié d'un logement social à la cité Mokhtar Zerhouni d'Alger en 2013, mais dans le dossier fourni à l'administration, son acte de naissance date de 2014. «Pourquoi cherche-t-on à faire croire qu'il a obtenu ce logement sans avoir fourni de dossier? C'est pourtant simple: l'administration lui a demandé de renouveler le dossier», a affirmé son avocat qui soutient que le blanchiment d'argent qui a été retenu contre lui n'a de fondement que son lien de parenté avec l'ex-Dgsn. Il s'agit d'un acharnement pour la défense qui affirme que son client n'a que cinq comptes bancaires, mais l'instruction a mentionné arbitrairement 17. Un autre avocat des trois fils Hamel et de leurs sociétés a, quant à lui, affirmé que l'instruction était erronée et il en a apporté la preuve en donnant la liste des comptes d'homonymes qui ont été transcrits comme étant ceux de la famille de l'ex-patron de la police. Ce dernier va jusqu'à affirmer que le juge d'instruction de la 9ème chambre a cherché vainement à lier les fils Hamel à Kamel El Boucher, le principal accusé dans l'affaire des 700 kg de cocaïne. «Cette famille a été lésée dans ses droits», a affirmé le défenseur. Les plaidoiries se sont poursuivies, hier, jusqu'à une heure tardive et tous les avocats ont demandé l'acquittement de leurs mandants et la levée de la confiscation sur leurs biens. Le juge devra mettre l'affaire en délibéré aujourd'hui, avant d'annoncer la date du prononcé du verdict, pour la semaine prochaine.

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