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An I du Hirak: L’Algérie commémore demain la première année du mouvement populaire

La deuxième République en marche

«Le Hirak est un mouvement populaire autonome béni qui a sauvé l’Etat algérien d’un effondrement annoncé.»

Hormis l'image de la nouvelle Algérie et la révélation au monde entier de la maturité du peuple algérien à travers les marches pacifiques qui ont ébloui la planète par leur caractère civique, et l'aspect de non-violence, le Hirak se trouve aujourd'hui fort, d'avoir inscrit et réalisé des acquis inestimables et irréfutables, en matière de libération et de démocratie. Il faut dire qu'avant le 22 février le peuple était soumis à une dictature qui ne disait pas son nom et à une injustice, qui n'a pu être contenue suite à l'annonce du président déchu à briguer un 5e mandat. C'est l'étincelle qui a donné la force au peuple de sortir dans la rue pour crier sa colère et s'opposer à un régime despotique, qui a conduit durant 20 ans le pays vers le chaos. C'est de là que tout est parti. Au fil des vendredis et des mardis de manifestations, l'annulation du 5e mandat, a donné suite à l'effondrement du règne du clan bouteflikiste, avec la démission du président déchu, la détermination du Hirak s'est imposée comme une réelle force d'opposition, qui a eu raison, des différents verrous installés par l'ancien régime. De la réclamation de l'application des articles 102, 07, et 08, les revendications de la contestation populaire sont passées à l'impératif de voir tous les symboles de l'ancien système disparaître du sérail et de la vie politique. Les vrais acquis du Hirak se sont matérialisés également, à travers la lutte impitoyable menée par l'appareil judiciaire libéré et soutenu par l'institution militaire, contre la corruption et les commanditaires de la chute de l'Algérie. Il en résultera la traduction devant les tribunaux et l'incarcération des généraux puissants, tels que les généraux Toufik et Tartag, des hautes personnalités, telles que le frère du président déchu, considéré comme l'homme puissant du règne Bouteflika, et plus de deux ex-Premiers ministres, et un grand nombre de ministres, et de grands hommes d'affaires, dont les dossiers demeurent toujours devant la justice.
D'autre part, la contestation populaire a permis également de lancer un dialogue qui a abouti à l'organisation de l'élection présidentielle et de sortir de l'illégitimité constitutionnelle et ce malgré la divergence d'opinion et de vision sur les éventuelles sorties de crise et la présence de deux sons de cloches diamétralement opposés, impliquant la cohabitation d'une partie du peuple convaincue par l'efficacité du processus électoral et une partie qui ne jure que par une période de transition. Cela étant, il est indéniable, que le plus grand acquis du Hirak, est d'avoir hissé le peuple au rang d'acteur politique incontournable. Désormais, le pouvoir ne pourra plus occulter les attentes et la vision du peuple sur son avenir.
Au demeurant, et après près d'une année de contestation et de bras de fer, entre le peuple et le pouvoir, l'Algérie entre dans une nouvelle ère, par le truchement de la Constitution, qui a permis l'élection du nouveau président, la désignation d'un gouvernement et un déploiement politique axé sur la concrétisation du changement tant réclamé par le peuple. Une nouvelle ère qui semble s'inscrire et prendre son essence, justement à travers la voix du peuple et ses préoccupations, comme cela a été hautement exprimé par le président de la République, qui a rendu hommage au Hirak lors de son intervention d'ouverture à la rencontre gouvernement/walis «Il y a de cela une année, les citoyens et citoyennes sont sortis dans un Hirak béni, pacifique, sous la protection de l'Armée nationale populaire, pour revendiquer le changement et rejeter, pacifiquement, l'aventure qui a failli conduire à l'effondrement de l'Etat national et de ses piliers pour retomber dans la tragédie vécue lors des années 90.»
Une position partagée au sein de l'Exécutif, comme le rappelle le ministre de la Communication, Ammar Belhimer: «Le Hirak est un mouvement populaire autonome béni qui a sauvé l'Etat algérien d'un effondrement annoncé, il n'est pas question d'enfreindre la poursuite du Hirak qui peut à l'avenir alimenter un système de veille, la naissance d'une nouvelle société civile, d'associations sur de nouvelles bases, et la refondation de la scène politique.»

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