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Algérie-France

La diplomatie parlementaire à la manœuvre

Une parlementaire l’a affirmé : la France entend respecter la décision souveraine de l’Algérie d’organiser l’élection présidentielle.

Marielle Sarnez, présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale française, a affirmé, ce jeudi, que «l’Algérie s’apprête à organiser une échéance électorale importante pour permettre au peuple algérien d’exercer son droit constitutionnel et d’élire un président à la tête du pays en toute transparence et démocratie». La députée française qui coprésidait en Algérie la 4e session de la Grande commission interparlementaire algéro-française, inscrit ainsi la diplomatie parlementaire entre les deux pays, sur un axe de partenariat et surtout de total respect de la souveraineté de l’Etat.
Il faut dire que parmi les instances de partenariat mises en place par Alger et Paris, histoire de maintenir un Smig en termes de rapports inter-Etats qui résisteraient aux aléas de la politique, la coopération parlementaire passe pour être l’un des plus solides. Ainsi, au moment où aucun des deux gouvernements ne fait référence aux commissions inter-gouvernementales, la Grande commission parlementaire algéro-française, a tenu ce jeudi sa quatrième session. Le communiqué de l’APN qui fait état de cet événement diplomatique, note que les «relations bilatérales et du niveau de coopération dans divers domaines», ont été au centre des discussions. Il va sans dire que la présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale française, Marielle de Sarnez, qui présidait la délégation de son pays, s’est certainement informée de la situation qui prévaut en Algérie et a délivré un message à ses collègues algériens, dont la teneur est on ne peut plus claire, en rapport avec ses propos sur la présidentielle du 12 décembre prochain.
Ce cadre de dialogue et de partenariat qui, visiblement, échappe aux contingences de la diplomatie classique, en froid actuellement pour des raisons que l’on devine aisément, constitue un moyen idéal pour les deux Etats de maintenir des contacts «discrets» et surtout efficaces. On retiendra, à ce propos, l’évocation dans le communiqué de l’APN de «la relance de la coopération parlementaire, notamment à travers la tenue de la 4e rencontre de la Grande commission parlementaire algéro-française». L’allusion est à peine voilée, les deux pays ont ouvert un sérieux canal diplomatique où les intervenants disposent de la liberté de mouvement que n’ont pas forcément les officiels des deux Exécutifs.
Et pour cause, le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelkader Abdellaoui a clairement souligné l’importance de la diplomatie parlementaire dans «la promotion de la coopération bilatérale à de hauts niveaux». Le député algérien n’a pas manqué de préciser que «les relations algéro-françaises sont privilégiées et le niveau de la coopération et de l’échange dans différents domaines a enregistré une dynamique remarquable». Le propos peut s’apparenter à de la «langue de bois», mais compte tenu des circonstances, il est clair que ce que se disent les partenaires dans le secret des salles de réunion est autrement plus «constructif». Il reste que l’on retiendra la déclaration de Abdellaoui sur le «rôle de la diplomatie parlementaire dans la promotion de la coopération à de hauts niveaux et ce à travers la relance de tous les mécanismes disponibles».
Dans le flot de déclarations «encourageantes» des deux côtés, l’on retiendra celle de la présidente du groupe parlementaire d’amitié Algérie-France, Amel Doura. Celle-ci a appelé au «renforcement des relations parlementaires».
La perspective de relance de la diplomatie parlementaire entre Alger et Paris n’est certainement pas pour déplaire aux gouvernements des deux pays, dont le représentant algérien, ministre des Affaires étrangères. Sabri Boukadoum a reçu Mme de Sarnez. Les discussions ont bien entendu porté sur les sujets en rapport avec la coopération bilatérale et les questions d’intérêt commun. Pour les observateurs, par contre, il a été retenu la reprise de contact entre la France et l’Algérie et surtout la volonté de la France de respecter la décision souveraine de l’Algérie d’organiser l’élection présidentielle.

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