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Sa présence à la Conférence de Berlin est incontournable

La force tranquille de l’Algérie

Puissance régionale, elle est un facteur de stabilité de toute la région d’Afrique du Nord et du Sahel.

La conférence de Berlin a réuni les pays qu’il faut pour un maximum d’efficacité. A voir la liste des invités d’Angela Merkel, force est de constater que chaque nation présente dans la capitale allemande a une part de la solution au conflit qui sévit en Libye depuis 2011. Il va de soi, à bien deviner la logique de ce déploiement sans précédent de puissances mondiales dans la région, que les critères que doivent réunir les invités de l’Allemagne sont assez précis et le voisinage n’en fait pas partie. C’est dire que la présence du président de la République à cette conférence n’est pas simplement liée au fait que l’Algérie partage plus de 900 kilomètres de frontières avec la Libye. Si ce genre de proximité élisait des pays à faire partie du «club fermé» de la conférence, la Tunisie, le Niger, le Tchad et le Soudan y auraient participé. Dans le lot de pays limitrophes, seules l’Algérie et l’Egypte ont pris part à la rencontre au sommet. Ces deux pays ont donc d’autres arguments à faire valoir et ce n’est visiblement pas des tentatives de médiations passées qui pourraient expliquer leur présence à Berlin. L’absence du Maroc à la conférence, malgré celle qu’il a organisée dans la ville de Skhiret, signifie qu’un effort diplomatique «superficiel» n’est pas entré en ligne de compte dans le choix des pays invités à la conférence de Berlin. De fait, l’Algérie qui est limitrophe de la Libye et qui a déjà tenté une médiation dans le passé était hier, à Berlin, non pas seulement «es-qualité», mais parce qu’elle a de véritables arguments à faire valoir. Puissance régionale reconnue par l’ensemble de la communauté internationale, l’Algérie est un facteur de stabilité de toute la région d’Afrique du Nord et du Sahel. Les membres permanents du Conseil de sécurité présents, hier, à Berlin, savent le poids de l’Algérie dans le maintien d’un niveau de stabilité, même relatif, au Mali. Ce sont les accords d’Alger qui permettent aux Maliens de maintenir le contact et c’est grâce à l’Algérie qu’il reste un fond de résistance aux tentatives de saborder la stabilité de ce pays, d’ailleurs durement secoué par l’invasion franco-britannique contre la Libye. En empêchant les hordes terroristes de franchir ses frontières, tout en déployant un dispositif humanitaire en faveur des populations frontalières du Mali, du Niger et de la Libye, elle évite un embrasement généralisé de toute la zone. Les membres permanents du Conseil de sécurité savent également que la diplomatie algérienne ne s’est pas contentée de conférences hypermédiatisées, mais est allée au fond de la société libyenne, comme elle l’avait fait au Mali. Les chefs de tribus qui soutiennent l’un ou l’autre belligérant libyen, éprouvent un profond respect pour ses diplomates et reconnaissent sa position équidistante vis-à-vis de Tripoli et de Tobrouk. Pour des raisons stratégiques et de sécurité intérieure, l’Algérie n’est, en réalité motivée que par un seul souci du retour de la paix dans ce pays, du maintien de sa souveraineté nationale et de son unité territoriale. Les organisateurs de la conférence de Berlin ont donc bien compris qu’entre les «amis» de al Serraj et ceux de «Haftar», la rencontre ne saurait réussir qu’en présence d’une puissance régionale, dont l’intérêt premier est justement la stabilité de la Libye. En cela, l’Algérie a l’étoffe et les moyens de convaincre tout le monde.

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