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Pistes agricoles impraticables à tizi ouzou

La galère au quotidien

La moitié du chemin est fait en véhicule, mais l’autre moitié doit se faire à pied.

Agriculture de campagne, élevage pastoral et patrimoine arboricole très varié sont les trois points essentiels de l’activité agricole dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une dense activité concentrée essentiellement dans les zones montagneuses nécessitant des accès de diverses natures.
Les voies les plus usitées pour y parvenir restent indéniablement les pistes agricoles. C’est pourquoi, les services de l’agriculture comme la wilaya et les communes mettent l’accent sur l’ouverture de ces routes afin de tisser un réseau dense qui permette aux agriculteurs d’accéder à leurs champs dans les meilleures conditions. Sauf que voilà, cette politique qui consiste à ouvrir le maximum de pistes se heurte à de nombreux problèmes souvent difficiles à résoudre.
Ces routes en majorité deviennent impraticables après un seul hiver pour manque de travail d’entretien.
Pour l’année qui vient de s’écouler, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d’un projet d’ouverture de 126 kilomètres de pistes agricoles à travers plusieurs communes. Une enveloppe financière estimée à
215,4 millions de dinars a été allouée à cette opération qui n’est pas encore achevée. Une grande partie de ce vaste réseau a été réalisée, mais une virée sur le terrain indique que dans beaucoup de cas le budget investi n’est que de l’argent jeté par les fenêtres.
En effet, après une année, ces pistes réalisées sont impraticables à cause de l’absence de travaux d’entretien. Après un seul hiver et des pluies soutenues, ces dernières sont carrément obstruées alors que certaines ressemblent plus à des rivières qu’à des routes.
Des exemples nombreux de cas de pistes devenues impraticables apparaissent surtout en cette période de récolte des olives.
Les populations trouvent beaucoup de difficultés à transporter leur récolte vers les huileries à cause de l’obstruction de beaucoup de ces routes qui existent pourtant sous les ronces. à Boudjima, à titre d’exemple, ces routes montrent leurs limites en cette période précise. Malgré des dizaines de kilomètres ouverts à travers les champs et les forêts de Sahel, les familles peinent à rejoindre leurs oliveraies. Ramener la récolte à la maison est une véritable galère.
Un travail titanesque est effectué pour justement terminer ce transport avant le retour des pluies. Les gens ont un œil sur les oliveraies et un autre sur le ciel, guettant le moindre signe de dépression pouvant être accompagné de pluies. Ce qui signifie l’arrêt total du travail.
Le matin, on rencontre beaucoup de familles hâtant le pas afin d’arriver dans les champs. La moitié du chemin est fait en véhicule, mais l’autre moitié doit se faire à pied. Les pistes agricoles bien qu’elles soient ouvertes, ne sont hélas pas praticables. Les pluies de l’an dernier ont causé des dommages qui font que la circulation automobile n’est plus possible. Des personnes que nous avons interrogées sur place racontent leurs souffrances.
Enfin, il convient de rappeler que l’ouverture de ces pistes répond à une forte demande des agriculteurs. Mais les services de la wilaya doivent définir les tâches et les responsabilités au chapitre de l’entretien.
La partie qui doit prendre en charge ce volet pour pérenniser ces pistes doit être bien définie et désignée.
Pour l’instant, beaucoup d’argent a été perdu dans ces pistes qui deviennent des rivières durant les hivers et beaucoup de temps a été perdu par les citoyens qui peinent toujours à rejoindre leurs champs. Il faudra redéfinir les responsabilités, clament les agriculteurs.

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