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Malgré plusieurs batailles remportées

La guerre n’est pas finie

Malgré un confinement strict, le virus parvient à se diffuser et contaminer plus de 170 citoyens quotidiennement.

La lutte contre la pandémie de Covid-19 n'est pas terminée, loin de là. Les chiffres quotidiens sont certes, très rassurants en ce qui concerne la courbe des décès, mais beaucoup moins sur la colonne des contaminations. Qu'on le veuille ou pas et les autorités centrales le disent avec la clarté nécessaire, la pandémie n'est pas dans sa phase déclinante en Algérie. Si outre-Méditerranée on est entré dans l'étape d'après, c'est principalement en raison d'indices épidémiologiques et statistiques quelque peu encourageants. Les experts disent, en effet, que pour des raisons de mal préparation et peut-être même de mauvaise gestion de la crise sanitaire, les pays européens ont connu une courbe en cloche, avec des dizaines de milliers de victimes en quelques mois seulement. Ces derniers jours, le nombre de morts et d'hospitalisations est en forte baisse chez eux, mais disons que le mal était déjà fait. Les gouvernements de ces pays n'ont pas su préserver la vie de beaucoup de leurs citoyens. Aujourd'hui, après qu'ils ont compté leurs morts, ils reviennent petit à petit à une vie normale. C'est la logique de la «cloche épidémique».
En Algérie, la maladie n'a pas eu le même parcours. Dès son apparition, une batterie de mesures a été prise par les pouvoirs publics. La réactivité précoce, à tous les échelons de la société et de l'administration, a eu pour premier effet de ralentir considérablement le développement de la maladie. Cela a donné le temps au système national de santé de s'organiser pour faire face à la pandémie. En matériel et en équipement, le pays s'est doté de tout le nécessaire. La première bataille remportée contre la pandémie aura manifestement été la réduction du nombre de décès. Moins d'une dizaine par jour, au moment où ailleurs, ce sont des centaines, voire des milliers de malades qui perdent la vie quotidiennement. Mais cette victoire ne signifie pas que la guerre est finie. L'autre bataille, tout aussi décisive, se mène sur le terrain de la sensibilisation pour arrêter la propagation de la maladie. Si le virus est contenu dans des proportions qui permettent au corps médical de ne pas subir de pression, jusqu'à rouvrir des services fermés pour cause de Covid-19, il n'est pas mort pour autant.
La preuve est que malgré un confinement strict, il parvient à se diffuser et contaminer plus de 170 citoyens quotidiennement. Cela pour dire que la voie adoptée par l'Algérie a certes permis de sauver des milliers de vies, mais sa courbe épidémique n'est pas en forme de cloche, elle est en plateau. Dans un graphique, un «plateau» dure bien plus longtemps qu'une «cloche». Les Algériens qui se félicitent de voir que la pandémie n'a pas fait les dégâts que ceux observés en Europe et aux USA, pourraient être tentés de penser que le temps du déconfinement est arrivé. Or, selon les experts, cette phase est conditionnée par le même facteur que la courbe épidémique soit en «cloche» ou en «plateau», à savoir par l'observation d'une tendance décroissante et assez longue de ladite courbe épidémique. C'est-à-dire qu'il y a risque d'emballement de la pandémie en cas de relâchement. La courbe épidémique reprendra de plus belle et nous assisterons à l'apparition de la «cloche» dans les mois qui suivront le relâchement. Ce scénario serait désastreux pour le pays, en ce sens que cela signifierait des milliers de morts et que tous les sacrifices consentis par les citoyens n'auront servi à rien. Les morts qu'on pensait avoir évités, on les aurait quand même. 

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