{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Les Algériens appuient les décisions prises par le président Tebboune

La guerre ne fait que commencer

La date du 4 avril, annoncée par les plus hautes autorités du pays pour lever la suspension sur beaucoup d’activités, ne sera objectivement pas respectée.

Des voix se sont élevées pour réclamer un confinement obligatoire de toute la population, certains ont été jusqu'à souhaiter la déclaration de l'état d'urgence et l'instauration d'un couvre-feu, comme cela a été décidé ailleurs en Europe. Même s'il est difficile d'évaluer le poids de cette opinion exprimée, hier, à travers le pays, les commentaires des Algériens sur le discours du chef de l'Etat révèlent, tout de même, leur prise de conscience sur le danger qui guette la communauté nationale et les personnes parmi les plus fragiles qui la composent. De bout en bout du spectre social, politique et intellectuel, l'on n'a pas enregistré une appréciation aux antipodes des avis exprimés, hier, par les Algériens, en réaction au discours du président de la République.
L'on n'a pas entendu un citoyen affirmer que les mesures décidées par le chef de l'Etat n'avaient pas lieu d'être. En un mot comme en mille, dans leur écrasante majorité, les citoyens ont bien reçu le message du président et sont disposés à respecter des conditions plus drastiques, pourvu que celles-ci versent dans la préservation de la santé des Algériens.
Le chef de l'Etat qui a souligné l'impératif, pour les Algériens, de mettre entre parenthèses leurs libertés individuelles et collectives, répondait à une demande de la société de protéger la nation contre une minorité de «fous» qui ont tenté, avant-hier, d'imposer une vision suicidaire de la revendication populaire. Les Algériens, qui aspirent à un Etat démocratique protecteur de ses citoyens, ont fortement dénoncé les «kamikazes» et leurs commanditaires, tapis dans l'ombre d'ONG, dont le seul objectif est de détruire l'Algérie.
Il faut dire qu'en plus d'affronter la pandémie mondiale, les Algériens devaient aussi solutionner l'équation de leur Hirak, leur rapport à l'Etat et sérier les urgences. Et c'est unanimement, comme aux premières semaines du mouvement citoyen, qu'ils ont opté pour une démarche qui intègre en priorité l'intérêt de la nation.
Le président de la République qui est sur la même ligne que les Algériens, a fait les annonces, conscient qu'il répond à des revendications de la grande majorité de la société, même celle qui concerne les mosquées, bien que ce fut visiblement la plus difficile à prendre. Mais au lendemain de cette «douloureuse» mesure pour des millions de fidèles, l'on n'a pas entendu la moindre critique.
Là aussi, il y a unanimité et un niveau élevé de conscience nationale.
L'attitude des Algériens va certainement contribuer à une bonne gestion de l'épidémie par les services de l'Etat. Plus qu'une attitude en fait, la société est dans une posture offensive pour combattre la maladie. Le président de la République a bien compris le degré de mobilisation de la société et sait que celle-ci lui a accordé carte blanche pour prendre toutes les mesures nécessaires à même de venir à bout de l'épidémie du coronavirus, mais il sait également que la guerre ne sera pas facile à mener. Comme tout autre conflit, on sait quand la guerre contre le coronavirus commence, mais on ne sait pas quand elle se termine et dans quel état, elle laissera le pays. Il faut savoir à ce propos que la date du 4 avril, annoncée par les plus hautes autorités du pays pour lever la suspension sur beaucoup d'activités, ne sera objectivement pas respectée. L'épidémie progresse et ne s'en ira pas avec la fin des vacances scolaires. L'Algérie n'est qu'au début de sa guerre et jeter toutes ses forces dans la bataille au premier jour peut relever d'une mauvaise stratégie. Admettons que l'on mette le pays «sous cloche». Le prix social et économique sera énorme, sans que l'on sache réellement quand cette guerre finira.
Les mesures décidées n'ont que deux jours. Dans quelques mois, la vie deviendra très difficile. Aussi, en bon stratège, l'Etat apporte des réponses proportionnelles aux degrés de la menace. Il se pourrait qu'un jour, le président de la République décrète l'état d'urgence et le couvre-feu. Il le fera lorsque la situation l'exigera.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré