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Occultée comme thème lors du débat télévisé

La justice : le parent pauvre

Le thème de la justice n’a pas eu le mérite d’avoir sa place dans le débat télévisé d’avant-hier.

Le débat télévisé qui s’est déroulé avant-hier en présence des cinq candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, a occulté un élément essentiel dans son concept en termes de problématiques et préoccupations majeures qui caractérisent la situation politique du pays actuellement.
Le thème de la justice en tant que conception et une exigence qui s’impose avec acuité, n’a pas été abordé lors de ce débat télévisé le premier dans son genre depuis l’indépendance du pays. Le pays connaît une ébullition politique depuis le déclenchement de l’élan populaire du 22 février, la question de la justice et son rapport avec la lutte contre la corruption et les corrupteurs qui ont infesté le pays est une question brûlante et déterminante dans le changement que réclame la majorité écrasante du peuple algérien pour mettre un terme à cette espèce de gabegie qui ronge le pays de fond en comble.
Le débat télévisé a abordé des questions ordinaires qui ont trait au volet politique, économique et social, mais le nœud gordien des problématiques politiques qui secouent le pays a été « oublié » ou écarté je ne sais pour quelle raison.
Le problème est au niveau de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) dont la mission d’organiser ce genre d’événements majeurs lui revient en terme de prérogatives dans le cadre de la gestion du processus électoral de la présidentielle. S’agit-il d’un oubli où le manque d’expérience s’est traduit par l’occultation de ce dossier sensible et omniprésent ces derniers temps dans la scène politique nationale ?
Le dossier de la justice s’impose comme événement de premier choix, tout le monde est impliqué mordicus dans la vie judiciaire de par les scandales et les procès qui défilent chaque jour dans les tribunaux.
L’Anie est censée elle aussi suivre les événements qui caractérisent la situation politique nationale. L’autorité sait très bien que la justice est en train de vivre un moment de vérité pour ne pas dire est au rendez-vous avec son destin pour faire preuve de travail de transparence et asseoir les valeurs d’un Etat de droit à travers sa lutte sans pitié contre le phénomène de la corruption et les prédateurs qui ont saigné à blanc le pays et son économie. Le débat télévisé d’avant-hier aurait pu avoir un autre goût si les responsables de l’Anie avaient mis le thème de la justice et la lutte contre la corruption dans le paquet de questions destinées aux cinq candidats concernés par le débat télévisé.
Comme ça les choses auraient eu une autre dimension et de donner un sens plus sensationnel au débat. L’événement central durant ces jours, c’est le procès de la « Issaba », ce procès fait la une des événements dans le pays et est suivi par la grande majorité des Algériens pour comprendre et avoir des éclairages à propos du plus grand hold-up qu’a connue l’Algérie depuis son indépendance. Le thème de la justice n’a pas eu le mérite d’avoir sa place dans le débat télévisé d’avant-hier, alors qu’il pouvait constituer la trame de fond du débat et des questions soulevées aux cinq candidats à l’élection présidentielle. Comment cela a pu échapper aux responsables de ce débat télévisé au sein de l’Anie ? On ne peut pas poser des questions sur la Constitution et la manière de réformer les institutions de l’Etat en occultant l’élément phare de ces institutions, à savoir l’institution judiciaire. Ce ratage a influé sur le reste du débat à telle enseigne que les autres questions n’avaient pas la force en mesure de provoquer une controverse et un débat contradictoire passionnant et passionné.
L’Anie a été prise de court, elle aurait dû consulter les spécialistes et les experts du domaine médiatique et qui savent déterminer les grandes tendances qui reflètent les événements majeurs qui s’imposent au sein de la société pour pouvoir s’arrimer avec les grands enjeux et les exigences imposées à la situation particulière que connaît l’Algérie.
Le ratage est grand, nul n’aurait cru parmi les téléspectateurs qu’une question comme celle inhérente au thème de la justice sera exclue du débat télévisé, alors que ce thème fait l’actualité des médias et de la société en général.

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