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Lutte contre la corruption

La justice maintient le cap

C’est donc forte et libérée que, durant quelques semaines, la justice a ébranlé le monde des affaires.

En réponse à l’une des revendications phares de la protestation populaire du 22 février, la roue de la justice, et particulièrement la lutte contre la corruption, a été enclenchée depuis le départ de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, au début du mois d’avril. Une offensive judiciaire, qui, chaque jour, se nourrit de nouveaux éléments pour mettre hors d’état de nuire, les responsables qui ont, durant plus de 20 ans, dilapidé les richesses du pays, en l’occurrence des hommes d’affaires et des personnalités politiques, qui, au demeurant, attendent en prison d’être jugés. Il faut dire que, dans son déploiement, la justice fut fortement soutenue par le chef d’état-major de l’ANP, qui, dès le départ, avait demandé l’accélération de la cadence judiciaire, et qui vient de lui réitérer son soutien indéfectible « et je le redis encore une fois, d’accompagner le secteur de la justice, de l’assister afin de recouvrer sa réputation à la lumière des lois en vigueur et de lui assurer toutes les formes de sécurisation et de sérénité, ce qui lui a permis de devenir libre de toutes contraintes et loin de toute pression ou diktat, afin de pouvoir exercer ses missions, appliquer la loi et rendre des jugements en toute équité et sans aucune discrimination »,précise le chef d’état-major dans son dernier discours. C’est donc forte et libérée que, durant quelques semaines, la justice a ébranlé le monde des affaires. Les arrestations furent spectaculaires et surtout chargées d’une forte symbolique, celle de la fin de règne des oligarques. Dès le 3 avril, l’arrestation à la frontière tunisienne, du patron du FCE et P-DG du groupe Etrhb et du Groupe médias «Temps nouveaux » Ali Haddad, a fait la une de tous les médias, celui que tout le monde pensait intouchable, fut en quelques heures écroué. Pour la première fois, la lutte contre la corruption a réussi à convaincre l’opinion publique. Pour ceux qui n’y ont pas cru et qui ont crié à la diversion, la suite des évènements, leur prouvera le contraire. Effectivement, les arrestations se multiplient, traînant devant la justice et sous mandat de dépôt, les noms les plus connus de la scène commerciale et économique du pays. Ainsi, la fin du mois d’avril fut marquée par l’arrestation d’Issad Rebrab, des frères Kouninef, dans un premier temps, avant de voir défiler ces derniers temps les magnats du secteur automobile, devant les juges. A l’image du patron de l’usine de montage de Hyundai, Mahieddine Tahkout, celui de Sovac, Mourad Oulmi, et celui de l’unité de KIA de Batna, Hassan Larbaoui, qui, au demeurant, sous mandat de dépôt, attendent l’ouverture de leurs procès. Et ce sans parler de l’affaire des 701 kg de cocaïne, qui met en cause l’ex-patron de la police Abdelghani Hamel.Parallèlement, toutes ces affaires éclatées au grand jour, n’ont pas épargné la sphère politique. Les grands noms de l’ancien régime tombent l’un après l’autre. Ceux qui ont dans le passé, appelé à laisser la justice faire son travail, en l’occurrence les ex-Premiers ministres, Ouyahia et Sellal, ne croyaient pas si bien dire, du fait qu’aujourd’hui, mis sous mandat de dépôt, ils doivent répondre de graves chefs d’accusation, au même titre, que plusieurs ministres, ex-ministres, sénateurs, et ex-walis.Dans cet élan, les actions de la justice se voulant efficaces, et sans répit pour ceux qui tenteraient de préparer une quelconque parade, les demandes de levée d’immunité parlementaire d’anciens ministres soupçonnés dans des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics, se succèdent. Celles de Amar Ghoul et Boudjema Talai, suivent celle de Ould Abbès et de Barkat. Les premiers ont été ministres de la Santé et de la solidarité nationale et de la famille, alors que les seconds étaient à la tête du ministère des Travaux publics et des Transports. Après une première réaction de refus, les ex-ministres se sont résolus à renoncer à leurs immunités respectives.Ceci étant, pour les experts, qui dans une évaluation approximative, parlent de plus de 60 milliards de dollars de détournement commis par les réseaux de la corruption, pendant plus de 15 ans, la tàche de la justice s’avère longue et difficile.

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