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Après les faux agents du DRS, place aux faux conseillers du président

La nouvelle faune d'escrocs

Vêtus de beaux costumes et conduisant des voitures de luxe, bien souvent de location, ils promettent monts et merveilles à leurs victimes. Des ex- hauts fonctionnaires de l'Etat seraient même tombés dans le panneau...

Bir Mourad Raïs, Tipasa, Rouiba, Chéraga... Depuis quelques mois, les tribunaux du pays multiplient les appels à témoin pour identifier les victimes d'arnaqueurs. Les régions diffèrent, les affaires aussi, mais pas le mode d'emploi. La plupart de ces escrocs se font passer pour des conseillers du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La dernière affaire en date remonte à mardi dernier, dans la wilaya de Médéa. Les services de sécurité ont arrêté une femme qui se faisait passer pour un haut fonctionnaire au palais d'El Mouradia.
La photo de cette jeune femme, en hidjab, a été publiée par le parquet. Elle n'a pas la tête de l'emploi. On ne croirait ni à une arnaqueuse et encore moins à une conseillère du chef de l'État. Mais elle aura réussi à «berner» des dizaines de citoyens en usurpant une fausse identité. Elle leur promettait d'intervenir en leur faveur afin de leur obtenir un travail ou un logement social. Bien évidemment, cela en contrepartie d'une forte somme d'argent. Ce n'est pas la seule affaire du genre qui a été mise à nu par les services de sécurité. Au mois de juillet dernier, c'est tout un réseau de faux fonctionnaires à la Présidence qui a été démantelé à Alger! «Ils activaient au nom d'une association non agréée, en faisant croire aux victimes, pour les escroquer, qu'ils collaboraient avec la présidence de la République», avaient indiqué les services de sécurité, le jour de leur arrestation. «Ils ont collecté des dons détournés de leur destination initiale», a précisé la même source. Les mis en cause ont même profité de la crise sanitaire pour lancer un nouveau type de «business».
«Ils ont illégalement délivré à des citoyens des autorisations de circulation durant le confinement en contrepartie de sommes d'argent», a-t-on souligné. Quelques semaines plus tard, un escroc de la même «race» est tombé dans les filets de la Police nationale... Originaire de Boumerdès, ce «faux conseiller» du président a été arrêté à la Casbah. Il aurait fait des «ravages» à travers les quatre coins du pays. «Son activité criminelle s'étend à plusieurs wilayas», avait précisé la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). «Il contactait des fonctionnaires travaillant dans différents secteurs, leur promettant d'intervenir auprès des autorités de tutelle pour leur rendre service concernant leur carrière, notamment s'agissant des nominations et des mutations», détaille la même source. Une entourloupe qui a réussi à duper des dizaines de petits agents de l'État. Néanmoins, le dénommé Ayoub. B a fait beaucoup mieux. L'affaire de ce jeune homme a défrayé la chronique en ce mois de février. Arrêté pour «usurpation d'une qualité légalement réglementée, escroquerie, faux et usage de faux, immixtion dans des fonctions publiques». Activant depuis plusieurs années, il aurait réussi jusqu'à tromper des anciens -ministres et walis alors qu'ils étaient en fonction. Muni d'une fausse carte professionnelle, avec un faux sceau de la Présidence, il se faisait passer pour un «conseiller chargé des cadres de l'État». Se baladant en beau costume et voiture de luxe, il avait des accès illimités à certaines institutions, ce qui lui aurait permis de bénéficier d'indus avantages. Il s'agit là de petits exemples d'une tromperie vieille comme le monde, mais qui semble encore faire des victimes, car ces professionnels de l'arnaque se sont adaptés à leur temps. Fini l'époque des faux agents du DRS, désormais c'est celle des faux cadres de la Présidence...

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