{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Hirak Six mois après à Béjaïa

La nouvelle République comme objectif

Les citoyens en général le vendredi, les étudiants, les travailleurs et les enseignants de l’université de Béjaïa le mardi, tout un monde qui réinvestit la rue depuis le 16 févier sans aucun incident majeur.

Il y a un peu plus de six mois, Béjaïa, considérée jusque-là comme la locomotive des luttes démocratiques et syndicales, s’est réveillée un certain 16 février pour un événement qui allait être précurseur d’un mouvement qui, une semaine après, fera tache d’huile à travers le territoire nationale le 22 du même mois.
C’était le départ pour l’aventure qui dure depuis six mois à travers tout le pays.
Depuis, le peuple algérien est entré dans une protestation qui a séduit le monde entier de par sa maturité, son pacifisme et ses revendications, faisant des Algériens, un peuple conscient, responsable et pacifique autant dans sa démarche que dans ses revendications.Mêmes slogans, même itinéraire, appuyé par de nouvelles haltes devant le tribunal de Béjaïa depuis que des détenus d’opinion ont été mis en prison, la communauté universitaire avec son rendez-vous de mardi et la population, chaque vendredi d’après, n’ont jamais voulu lâcher du lest.
Chaque mardi et chaque vendredi, c’était la ritournelle sur fond de revendications, d’abord opposées au 5ème mandat et par la suite au départ du système et de tous ses symboles ainsi que le rejet de toute dictature et une quelconque élection. Des revendications, qui ont été réitérées par les manifestants, à chaque événement avec la même détermination. Malgré le taux d’humidité et la chaleur, qui ont marqué particulièrement les mois de juin, juillet et août et la période du jeûne, Béjaïa est restée fidèle au Mouvement national.
Des milliers de citoyens, hommes femmes, jeunes et moins jeunes ont continué à battre le pavé des artères de la ville de Béjaïa, de Targa Ouzemour, le lieu de départ habituel en passant par l’esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche et la place Saïd-Mekbel devenue la halte nécessaire pour les luttes pour toutes les libertés jusqu’au tribunal de Béjaïa, pour le cas des étudiants chaque mardi et pour un autre parcours citoyen qui se fait plus long chaque vendredi.
Des milliers de voix ont continué à crier haut et fort le désir du changement pour une nouvelle Algérie à base d’un Etat civil et par la suite la libération des détenus d’opinion avec cette forte indignation contre les jeunes manifestants qui se sont rendus coupables d’avoir brandi l’emblème amazigh, avouer leurs opinions.C’était et c’est encore le cas, autant de bonnes occasions pour dénoncer «la justice aux ordres» et exiger la liberté sans condition de tous les détenus d’opinion.
Aux côtés des rendez-vous hebdomadaire, la même exigence a été soulevée presque chaque jour lors d’un rassemblement sur la place Saïd Mekbel. La pression de la communauté estudiantine de Béjaïa et de la population est restée intacte et rien ne semble dissuader les manifestants. «Pour un Etat civil et contre un Etat militaire ou islamiste», les participants ne jurent que par le maintien de la pression jusqu’à l’aboutissement des revendications des Algériens qui veulent vivre heureux dans leur propre pays.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré