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Crise des liquidités dans les bureaux de postes

La présidence veut tout savoir

L'Etat, qui a bâti une hypothèse sur la proximité dans le temps entre plusieurs situations de crise, semble conforté dans son approche.

Coincé entre l'annonce de sanctions à l'endroit de responsables et d'élus dans la gestion des projets dans les zones d'ombre et la réunion gouvernement-walis, la réunion présidée par le président de la République, «portant sur l'examen de la situation sécuritaire et financière» est passée inaperçue. L'APS qui a rendu compte de cette activité présidentielle, révèle qu'elle a été motivée par «la situation sécuritaire et financière dans le pays, suite à la crise de manque de liquidités enregistrée quelques jours avant l'Aïd». L'ordre du jour est on ne peut plus précis et l'on entrevoit une volonté de prise en charge du problème au plus haut niveau de l'Etat. L'agence de presse note également qu'autour du président de la République, se trouvait le Premier ministre, le directeur de cabinet de la présidence de la République, le conseiller aux affaires juridiques auprès du président de la République, le ministre de la Justice, le ministre des Finances, le ministre de la Poste et des Télécommunications, le gouverneur de la Banque d'Algérie, ainsi que des responsables de différents appareils sécuritaires. Cette rencontre, pour le moins inédite, à ce niveau de responsabilité, autour de la problématique de manque de liquidité, suppose que la question est prise très au sérieux. En tout cas, bien plus que lors des précédentes crises comparables.
En associant l'aspect sécuritaire à une crise censée être strictement financière, l'Exécutif a-t-il surdimensionné le dossier? Assurément pas à en croire le président de la République lui-même qui, lors de la réunion walis-gouvernement, hier, est revenu sur le sujet à travers un fait ahurissant: 40 milliards de centimes retirés d'un seul bureau de poste en quelques jours. Le ministère de la Poste et des télécommunications a avancé le chiffre de 4 000 milliards de centimes retirés en un seul mois, des guichets d'Algérie poste. C'est la preuve, affirment les responsables de cette entreprise, que le problème n'est pas lié à la disponibilité de billets de banque, mais à un afflux massif et quasi ininterrompu sur quelques jours seulement. Y a-t-il là un indice d'une opération montée par une officine qui avait pour objectif de créer une situation de tension telle jusqu'à finir dans le chaos? l'enquête initiée par les plus hautes autorités du pays va répondre à cette question. Mais l'on peut d'ores et déjà supposer que les premiers éléments de l'investigation, transmis à qui de droit, ont démontré un faisceau d'informations suffisamment graves pour justifier une réunion autour du chef de l'Etat. L'APS n'a fourni aucun détail de cette réunion, mais l'on peut imaginer que sa médiatisation est en soi, un signal.
L'Etat, qui a bâti une hypothèse sur la proximité dans le temps entre plusieurs situations de crise, semble conforté dans son approche et la réunion d'avant-hier, exclusivement centrée sur la crise de liquidité, amène à penser que sur ce dossier, l'enquête a produit quelques résultats. D'ailleurs, la présence de responsables de corps de sécurité dans cette réunion suggère clairement leur apport conséquent dans les débats.
L'opinion nationale qui a été quelque peu «surprise» par l'engagement du président en personne dans la sanction des responsables locaux, en rapport avec les projets des zones d'ombre, s'attend à de plus amples informations concernant l'épisode de la crise de liquidité dans les postes. Les Algériens qui ne sont plus écartés des grandes affaires, à travers une communication transparente, jusqu'à être mis au courant des agissements de l'ancien secrétaire du défunt Ahmed Gaïd Salah et de l'ex-patron de la gendarmerie, finiront par s'habituer à cette nouvelle façon de communiquer de la présidence de la République.

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