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La primauté du dialogue

Il convient donc de considérer cette reprise d’un contact rompu entre le pouvoir en place et les acteurs politiques comme un prélude.

L’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, dans son discours du 3 juillet dernier, a été saisi au vol par une partie de l’opposition qui y voit un réel espoir pour une sorte de crise. C’est dans cet esprit que les «Forces du changement» élargies à des personnalités, des syndicalistes et des acteurs de la société civile, réunis dans le cadre du forum national pour le dialogue ont élaboré une feuille de route bien définie pour le règlement de la crise politique que traverse le pays. Comme concession majeure et gage de bonne volonté, ils sont restés dans les clous de la Constitution et se sont gardés d’agacer le pouvoir en taisant le mot transition même si elle est dans leur démarche. Ainsi, leur feuille de route est élaborée sur la base d’un règlement dans « le cadre de la Constitution et répondant aux exigences de la solution politique » tout en affirmant que « le dialogue souverain est la seule voie pour surmonter la crise ». Quelle belle formulation ! Il serait malsain de diaboliser cette démarche politique et de douter de la sincérité de ses acteurs en ces moments de dépression politique et d’inquiétude sur les lendemains du pays. Il convient donc de considérer cette prédisposition, cette reprise d’un contact rompu entre le pouvoir en place et les acteurs politiques, le premier du genre, depuis le début de la crise, il y a quatre mois. Désormais, la balle est dans le camp du pouvoir. Il lui appartient de créer un environnement sein pour lancer un vrai dialogue. Il lui appartient également d’affirmer sa volonté politique en offrant de vraies garanties d’apaisement au-delà du discours et des promesses politiques sans lendemains.
Rien n’empêche le chef de l’Etat de prendre des mesures d’apaisement envers les détenus politiques, les jeunes manifestants emprisonnés pour le drapeau amazigh, de desserrer l’étau sur la liberté d’expression et de manifestation. Sur le terrain, les interpellations et les intimidations sont de rigueur. Curieusement, les charges policières contre des manifestants pacifiques deviennent de plus en plus brutales. La société civile a le droit d’être exigeante car si la situation actuelle persiste, si ce climat de tension perdure, on aboutira inévitablement à une situation de rupture. La levée de ces mesures est dans les cordes du pouvoir en place. Accéder à ces revendications exprimées et par les manifestants et par les «Forces du changement», aura son poids dans la démarche pour attirer un maximum de figures politiques ou historiques et c’est exactement le but recherché. Ces hommes politiques auront la lourde tâche de se substituer à la classe politique et au gouvernement car ils auront à préparer et à organiser du début jusqu’à la fin le dialogue et le processus électoral.
Bientôt depuis cinq mois, l’Algérie traverse une crise exceptionnelle. La solution à cette crise ne peut être qu’exceptionnelle. Il faut donc s’ingénier à la trouver et ce n’est pas dans un climat d’appréhension de doute et d’intimidation que l’exceptionnel jaillira.

De Quoi j'me Mêle

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