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Ils étaient des milliers à se rassembler à la safex pour la présidentielle et l’armée

La salve des étudiants

Ces jeunes filles et ces jeunes gens ont fait des milliers de kilomètres pour, affirment-ils, dire non à l’ingérence étrangère, oui au processus électoral…

La Safex était, jeudi dernier, parée aux couleurs des étudiants. Des bus immatriculés dans différentes wilayas du pays se précipitaient à l’entrée de la foire d’Alger. A l’intérieur, de jeunes étudiants venus des quatre coin du pays : Tébessa, Ghardaïa, Bouira, Ouargla, Oran, Constantine…Certains ont roulé toute la nuit, d’autres sont venus deux jours à l’avance, passant la nuit chez leurs camarades blidéens. Ces jeunes filles et ces jeunes gens ont fait ce long déplacement pour célébrer le 25ème anniversaire de l’association estudiantine à laquelle ils adhèrent, à savoir l’Union générale des étudiants algériens (Ugea). Un gala était prévu pour l’occasion. Mais pas que. « Je suis certes adhérente de l’Ugea, mais je n’aurai jamais fait un aussi grand voyage pour assister à un gala», a indiqué, Hind, étudiante à l’université Badji Mokhtar de …Annaba. « Je suis là pour ma patrie, je suis venue dénoncer l’ingérence du Parlement européen dans nos affaires internes », a -t-elle soutenu avant que ses camardes ne reprennent en chœur les « La li tadakhoul el adjnabi » (Non, à l’ingérence étrangère). C’est sous ce slogan très évocateur que Hind et ses amis ont fait leur entrée dans la grande salle du pavillon F de la Safex.
Non à l’ingérence étrangère
Il est 9 h 30 du matin, ni le long trajet ni la fatigue n’ont affecté la détermination de cette future élite du pays. Ce très grand pavillon est encore vide, mais les cris de ces jeunes amoureux, de l’Algérie, résonnent ! Le temps passe, les bus continuent d’affluer. Le parking se remplit peu à peu de cars aux plaques d’immatriculation très cosmopolites. Néanmoins, ils sont tous sur la même longueur d’onde en signifiant clairement qu’ils étaient contre toute forme d’ingérence étrangère. « Lbled bledana ou li dakhal rouhou fina bassa » (L’Algérie est notre pays, celui qui se mêle de nos affaires subira nos foudres), chantaient des étudiants de Djelfa, comme pour annoncer leur arrivée. Ils sont repris par leurs camarades se trouvant déjà dans la salle. Il n’en fallait pas plus pour « chauffer » la salle. Les chansons du Hirak sont de mise. Ainsi, tout ce beau monde commence à chanter comme un seul homme la « Casa d’El Mouradia » du groupe Milano. « Nous avons une seule nation. Le Hirak a réussi a chasser la ‘‘issaba’’, nous voulons poursuivre notre révolution, mais sans qu’il y ait des interférences qui viennent de l’étranger », souligne un groupe de Constantine, qui assure être « fidèle » aux marches du mardi. « Mais le grave dérapage du Parlement européen prouve que certains veulent profiter de la situation pour déstabiliser le pays. Nous ne laisserons personne jouer aux apprentis sorciers avec notre pays », poursuit le même groupe. Le ton est ponctué par ces jeunes qui se sont donné rendez-vous pour affirmer que la jeunesse algérienne rejette toute forme d’ingérence dans les affaires internes du pays.
Appel à un vote massif le 12-12
Il est 11h, la salle est archicomble. On compte plus de 2000 étudiants. L’emblème national flotte entre les mains de ces étudiants, faisant face aux banderoles qui dénoncent l’ingérence du Parlement européen, ainsi que d’autres qui appellent à un vote massif lors du scrutin électoral du 12 décembre prochain. C’est le début des festivités ! Toute la salle se lève comme un seul homme, avec une seule voix pour
entonner l’hymne national. « Kassaman ! Qu’on laissera personne toucher à notre pays », soutiennent-ils à la fin de l’hymne. Un moment riche en émotions. Il est suivi par le discours du président de cette association estudiantine, Monder Bouden. Comme annoncé, l’attitude de ses camarades durant leur arrivée, l’heure n’est pas à la fête, mais à la mobilisation vu le contexte actuel du pays. « L’Ugea a été créée en 1994. On était en pleine décennie noire. Notre association avait joué un rôle à l’intérieur et à l’extérieur de l’université », rappelle-t-il. « Voilà qu’à l’occasion de son 25ème anniversaire l’Algérie traverse une nouvelle zone de turbulence. Le temps n’est pas le même, mais le danger, lui, l’est. C’est la stabilité du pays qui est en jeu, il est donc de notre devoir de jouer les médiateurs pour éviter un nouveau drame à l’Algérie », a-t-il affirmé sous un tonnerre d’applaudissements. Monder Bouden demande donc à ses camarades de se rende en force aux urnes le 12 décembre prochain.
L’hommage des étudiants à l’ANP
Ce qu’ils répondent avec un grand « oui ! » « L’Ugea veut que la présidentielle du 12 décembre ait lieu », lance un jeune qui interrompt le discours du président de l’association. « Oui, nous respectons certes l’avis de ceux qui sont contre ce scrutin électoral, mais à l’Ugea nous sommes persuadés que c’est le début de la solution pour une sortie de crise », a répondu Bouden. « Ce n’est pas la solution finale, mais c’est l’axe essentiel autour duquel on pourra arriver à une solution définitive », a-t-il estimé avant de réaffirmer le refus de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie. « Certains jouent au jeu de la ‘‘f’itna’’. Ils essaient de casser la relation forte des Algériens avec leur armée. On leur dit qu’ils ne pourront jamais le faire », peste le président de l’Ugea, non sans rendre un vibrant hommage à l’ANP et son commandement. « Les soldats d’aujourd’hui, qui protégent nos frontières sont les généraux de demain. Les généraux d’aujourd’hui, sont les soldats d’hier qui combattaient le terrorisme. On ne peut qu’être fiers d’eux et leur rendre hommage », a-t-il insisté sous un tonnerre d’applaudissements. Il donne la parole au secrétaire général de l’Ugea qui lit le communiqué finale de la rencontre qu’il soumet au vote à main levée.
Celui-ci contient, entre autres le refus de l’ingérence étrangère, l’appel à un vote massif, le 12-12 ainsi qu’une motion de soutien à l’ANP. Ce communiqué est voté à l’unanimité sous les « 1,2,3 viva l’Algérie » tout en donnant rendez-vous, jeudi prochain…

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