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A l’occasion de son conclave tenu, hier, au siège du Cnapest

La société civile abat ses cartes

«La priorité, aujourd’hui, est de matérialiser la rupture avec le système et l’amorce de la transition vers la nouvelle République …»

L’initiative de sortie de crise a été dévoilée, hier, au conclave des dynamiques de la société civile tenu dans une salle exigüe, au siège du Cnapest, à Alger. Sollicitée, la Drag de la wilaya d’Alger n’a pas autorisé sa tenue dans une salle publique un peu plus spacieuse. Qu’à cela ne tienne ! Les forces de la société civile sont parvenues à un accord après le blocage dû aux divergences entre ceux qui veulent aller vers la présidentielle et ceux qui prônent la transition constituante. Cette convergence s’est dégagée à l’issue des quatre précédentes rencontres marathoniennes tenues au siège du Snapap. Des syndicats autonomes, organisations et associations de la société civile se sont entendus sur la préparation de la transition, tout en reportant le débat relatif aux deux options : la constituante et la présidentielle. Ainsi, l’installation d’une instance présidentielle ou d’une personne consensuelle pour gérer la période de transition allant de 6 mois à 1 an, la constitution d’un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires courantes et l’installation d’une commission indépendante pour diriger et organiser et proclamer les résultats des élections, tout en garantissant les mécanismes de contrôle, sont , entre autres, grands axes de cette feuille de route consensuelle. Il s’agit également « d’amorcer un dialogue national global avec les acteurs de la classe politique, de la société civile, des personnalités nationales et des représentants du mouvement, portant sur la situation politique, économique et sociale du pays et les moyens de sortie de crise».
Il est précisé que «ce dialogue sera parachevé par une conférence nationale». Il sera question aussi «d’accélérer l’amorce d’une transition démocratique progressive dans le cadre d’un processus électoral qui concrétise la rupture avec le système dictatorial et corrompu et garantisse la construction d’institutions légitimes et crédibles». «La réussite de ce processus politique implique la préparation d’un climat général favorable à la pratique des droits, des libertés collectives et individuelles et le respect des droits de l’homme. A cet effet, des mesures d’accompagnement de l’action politique doivent être prises pour rétablir la confiance au sein des citoyens et garantir leur participation effective dans ce processus national historique», peut-on lire sur le document. «Consciente de son rôle, en tant qu’acteur de terrain, dans la concrétisation des revendications du soulèvement populaire pacifique, la société civile appelle l’ensemble des forces actives à se joindre à cette initiative, à participer à sa mise en œuvre et à son succès », est-il conclu.
Environs 80 organisations, dont la Laddh, RAJ, SOS Disparus, Réseau Nada, Unpef, Cnapest, Snpsp, Sap, Snpssp, association des oulémas musulmans algériens…, ont pris part à cette conférence. Lors de leurs interventions, des participants ont souligné qu’«à travers cette contribution de sortie de l’impasse politique, les acteurs de la société ne prétendaient pas représenter le mouvement populaire». Les représentants de syndicats, d’associations et d’organisations nationales, qui ont souligné unanimement que «cette rencontre était un acquis historique». «En ce 22 février 2019, le peuple algérien a assumé une responsabilité historique, se soulevant uni dans son élan.
Ce soulèvement est le résultat d’une accumulation de luttes militantes, contre un régime politique autoritaire, qui a nui à la nation et pratiqué la destruction systématique des institutions politiques, économiques et sociales de la société depuis des lustres. «La priorité, aujourd’hui est de matérialiser la rupture avec le système et l’amorce de la transition vers la nouvelle république démocratique, sociale et civile», est-il encore indiqué. Tout en affichant leur volonté d’aller au dialogue, les participants insistent sur «les mesures d’apaisement et de garanties que doivent concrétiser les décideurs, à savoir la libération des détenus d’opinion, la levée du siège sur la création de nouveaux partis politiques et d’associations pour permettre au mouvement populaire de se structurer et prendre part au processus électoral». La plupart d’entre eux demandent aussi de connaître «le contenu, le cadre de ce dialogue et le nom de celui qui le chapeautera». Certains ont salué l’armée à propos de la série d’interpellations et incarcérations des hauts responsables, menée récemment par la justice, tout en rappelant que d’autres revendications comme le changement du système ne sont pas encore satisfaites.

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