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Salim Labatcha est le nouveau secrétaire général de l’Ugta

Le 13e congrès contesté

Les préparatifs de ce congrès se sont déroulés dans un contexte de dissidence de la base syndicale.

Le 13e congrès de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) s’est doté d’un nouveau secrétaire généra en remplacement de Abdelmadjid Sidi-Saïd, Salim Labatcha en l’occurrence. Ce nouveau SG de la Centrale syndicale était déjà responsable de la Fédération des travailleurs du secteur de l’agroalimentaire (Fnta), personne ne s’attendait à cette «décantation» au sein de la Centrale syndicale, surtout que la crise qui s’est exprimée en son sein avait comme antagonisme l’aile de Sidi-Saïd, le désormais ex-secrétaire général et ceux qui s’inscrivent en porte-à-faux par rapport à la ligne développée pendant 22 ans par l’actuelle secrétariat national.
La grogne gagne les cadres syndicaux et sa base qui considèrent que le 13e congrès n’est qu’un «congrès de la honte, tenu dans un ‘’bunker’’ au Club des pins, où les travailleurs étaient les grands absents», atteste l’ancien cadre syndical et victime d’une purge menée par Abdelmadjid Sidi-Saïd et ses sbires, à savoir, Noureddine Bouderba.
Le choix porté sur Salim Labatcha est considéré par la base syndicale et les travailleurs comme une espèce de « changement dans la continuité à l’Ugta».
Le nouveau SG est vu comme un invité-surprise à la tête de la plus vieille structure syndicale depuis l’indépendance. La majorité des syndicalistes et travailleurs rejette d’emblée cette «évolution», d’autant plus qu’elle récuse fermement la légitimité du 13e congrès considéré par la base syndicale comme non statutaire et il ne répond pas au critère réglementaire qui a été bafoué par les tenants de ce 13 e congrès qui ont recours à des pratiques de désignation des délégués comme à l’accoutumée.
Les préparatifs de ce congrès se sont déroulés dans un contexte de dissidence de la base syndicale et ses cadres qui ont lancé une pétition exigeant la réappropriation de l’Ugta par ses travailleurs. C’est une démarche qui a exigé la démission pure et simple de Abdelmadjid Sidi-Saïd dans une perspective visant la préparation d’un congrès extraordinaire pour recentrer la centrale syndicale dans son sillage d’avant le secrétaire général sortant. Dans ce sens, les cadres qui ont lancé ladite pétition avaient souligné que «Nous travailleuses et travailleurs algérien(ne)s, signataires de cette pétition, dénonçons les dérives de la direction actuelle de l’Ugta qui a détourné l’organisation de sa vocation naturelle qui est la défense de nos intérêts matériels et moraux, pour la mettre au service de l’oligarchie, des prédateurs et du système à travers son soutien au 5e mandat», et d’ajouter dans le même sillage qui a trait au renouveau et la récupération de la Centrale syndicale de la main de l’oligarchie en indiquant que «Nous déclarons que le secrétariat national, avec à sa tête le secrétaire général , est disqualifié et ne peut plus continuer à parler en notre nom, ni qu’il a convoqué dans la précipitation pour le 21 juin 2019, en violation des statuts de l’Ugta et des principes élémentaires de la démocratie», lit-on.
Au regard de ce qui vient de se produire, on peut comprendre facilement que le 13 ème congrès a été peaufiné et conçu d’une manière qui ne permettra pas à la base d’aller vers un congrès extraordinaire où le changement sera opéré en rompant avec tout le personnel syndical voué à la cause et aux directives émanant de l’ex-secrétaire général, à savoir Sidi-Saïd.
Pour ainsi dire, le 13e congrès est un prolongement des pratiques et de la conception qui ont mené la Centrale syndicale à l’impasse en sacrifiant les intérêts des travailleurs sur l’autel de l’allégeance à l’oligarchie tous azimuts.
Une’ commission nationale vient de naître pour mener une dynamique et un processus de changement radical au sein de l’Ugta. Cette commission va s’atteler à «travailler pour la réappropriation de l’Ugta, seule habilitée à parler en notre nom, comme nous appuyons sa démarche pour l’organisation d’un congrès national extraordinaire de l’Ugta avant la fin de l’année en cours dans lequel ne devront siéger que des délégué(e)s dûment mandaté(e)s par la base des travailleurs», précise-t-on.
Il y va de la pratique démocratique et transparente au sein de la Centrale syndicale. Le mandat doit être exprimé par l’urne et les délégués doivent refléter ce processus de choix démocratique.

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