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Les prix du pétrole ballottés par la crise irano-américaine

Le baril essuie une tempête

Les cours de l’or noir qui ont atteint 71, 75 dollars mercredi matin s’apprêtaient à terminer la semaine, hier, tout juste au-dessus des 65 dollars.

L’euphorie n’aura duré que quelques heures. Le baril qui était sous tension après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, figure de la révolution iranienne, par des frappes américaines à Baghdad a bondi de manière spectaculaire avant qu’il n’accuse une sévère chute qui a effacé quelque six dollars de gains. Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, qui a atteint 71, 75 dollars mercredi matin s’apprêtaient à terminer la semaine hier, tout juste au-dessus des 65 dollars. Ce sommet a été atteint, juste après que des tirs de missiles iraniens ont touché deux bases irakiennes abritant des soldats américains. Le risque d’une flambée des cours de l’or noir allait toutefois être évitée. Le président américain a préféré jouer la carte de l’apaisement. Donald Trump qui s’est félicité que Téhéran «semble reculer» s’est dit disposé à la paix. Malgré qu’il ait annoncé l’imposition immédiate de nouvelles sanctions économiques contre la République islamique, il n’a cependant pas évoqué de riposte militaire, éloignant, pour l’heure, le spectre d’une escalade régionale, voire d’une guerre ouverte entre Washington et Téhéran même s’il a rappelé que les forces américaines restaient prêtes à toute éventualité. «L’Iran semble reculer, ce qui est une bonne chose pour toutes les parties concernées et pour le monde», a déclaré Donald Trump, qui s’est félicité de ce qu’«aucune vie américaine ou irakienne n’a été perdue, grâce aux précautions prises pour disperser nos forces, et un système de détection avancé qui a très bien marché». Des propos moins belliqueux que ceux qui étaient attendus qui ont eu pour conséquence de moins jeter d’huile sur le feu et de calmer un marché pétrolier prêt à entrer en folie. Les prix du pétrole qui avaient fait un pic au-dessus des 71 dollars sont finalement revenus pratiquement à leur niveau de la veille. Jeudi à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a lâché 7 cents, pour finir à 65,37 dollars. A New York, le baril américain de WTI pour février a grappillé 5 cents, pour terminer à 59,56 dollars. « Les baisses des trois derniers jours ont commencé ou se sont accentuées en début de séance américaine », a expliqué Tamas Varga, de PVM. « Même si l’Iran n’a pas l’intention de prendre de nouvelles mesures de rétorsion pour le moment, les milices chiites favorables à l’Iran (en Irak) pourraient continuer de provoquer des troubles », a estimé de son côté Carsten Fritsch, de Commerzbank, qui a mis en garde contre toute hypothèse prématurée selon laquelle l’escalade au Moyen-Orient a pris fin. Le torchon qui brûlait déjà entre Téhéran et Washington ne s’est certes pas davantage enflammé pour l’instant. Le Moyen-Orient risque toutefois de devenir le terrain où ils pourraient éventuellement s’affronter militairement. Ce qui pousserait les cours de l’or noir vers des sommets. Les troubles géopolitiques au Moyen-Orient sont identifiés comme «une source de risque principale» pouvant entraîner une flambée des prix du pétrole ont prévenu les analystes financiers de la Banque postale Asset Management. Un des moyens de riposte qui est fort probable serait la fermeture du détroit d’Ormuz. Les Iraniens pourraient bloquer cette route du pétrole : couloir maritime, passage obligé par où transitent 40% du pétrole mondial, la manipulation de ce verrou géopolitique provoquerait une flambée des prix du pétrole sans précédent. Elle pourrait atteindre instantanément des dizaines de dollars selon certaines prévisions. On n’en est pas encore là certes, les Iraniens, il faut le reconnaître, ont entre leurs mains cette arme redoutable capable de mettre le feu à l’or noir.

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