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Le panel passe à la 2e phase de sa mission

Le challenge de la présidentielle

Abdelkader Bensalah et Karim Younès ont souligné le rôle central de l’ANP dans l’accompagnement du dialogue.

L’Instance nationale de dialogue et de médiation a été investie, hier, par le président de l’Etat, d’une nouvelle mission qui consiste à «former et installer une autorité indépendante chargée des élections». Cette seconde phase du travail de l’Instance de Karim Younès prendra effet, dès la promulgation des textes de loi afférents à l’organisation du scrutin présidentiel. Le Parlement sera destinataire des deux projets de lois amendant et complétant les textes censés encadrer une élection crédible et transparente. L’Exécutif qui devra présenter ces deux lois à l’APN se réunira aujourd’hui, en Conseil des ministres pour endosser les propositions du panel. Il y a lieu de retenir dans cette démarche un réel coup d’accélérateur du processus devant mener à la présidentielle. Plus important encore, force est de constater que dans cette célérité de l’Etat à mettre en application les propositions du panel, il y a un engagement tenu par le président de l’Etat. On se souvient que dans son discours du 3 juillet dernier, Bensalah s’était engagé à garantir l’indépendance totale de l’Instance de dialogue. En ne commentant pas le document produit par celle-ci et en convoquant un Conseil des ministres, dans des délais record, cela traduit la volonté de tenir parole, notamment sur les prérogatives élargies du panel.
La démarche des autorités est, à ce point conforme à la lettre du discours du président, attestant qu’il n’a été laissée aucune zone d’ombre dans le déroulement du dialogue et la confection de ses conclusions. L’opinion nationale, l’opposition en tête, a eu tout le loisir de constater la transparence du processus.
Les membres de l’Instance nationale de dialogue et de médiation auraient pu «cacher» certains interlocuteurs et «minimiser» d’autres. Ce ne fut pas le cas. Tout le monde a été reçu avec le même sérieux et toutes les propositions rapportées avec fidélité, dans le rapport final. Les chiffres présentés par le coordinateur de l’Instance (lire en page 2 l’article de Ali Amzal ) attestent de l’importance de la tâche accomplie. C’est véritablement le rapport du panel qui sera au centre du Conseil des ministres d’aujourd’hui. A l’opposition d’en apprécier l’exactitude, puisqu’elle détient une copie dudit rapport qui, du reste, est public.
Cela pour l’indépendance de Karim Younès et son équipe et la transparence de la démarche. Il reste à convaincre les millions d’électeurs de cet état de fait, dans un contexte, faut-il le souligner, perturbé par une sur-politisation sans précédent d’une société qui, pourtant tient à un retour à la légalité constitutionnelle le plus tôt possible. La «guerre» de communication que mènent, sur les réseaux sociaux, quelques officines visiblement intéressées par une prolongation de la crise, ne devrait pas résister à la forte volonté des Algériens de fructifier, au plus tôt, l’épisode révolutionnaire qu’ils vivent depuis près de 7 mois. Et, les politiques et les élites le savent très bien, cela passe par une présidentielle crédible à même de jeter les fondements d’une République où la présidence à vie est d’ores et déjà proscrite. Cet acquis historique des Algériens est leur principale arme contre toute velléité d’autocratie dans le futur. La révolution qu’ils mènent présentement ne produira pas, de toutes pièces un Etat démocratique, mais en provoque la naissance. Le reste est une histoire de lutte politique, au quotidien, pour enraciner les pratiques démocratiques au sein des institutions de la République.
Le président de l’Etat, l’ANP, les animateurs du dialogue et les milliers d’Algériens, représentants des associations et des partis politiques ont compris la valeur de ce qu’a réalisé le peuple. Ce dernier qui a fait montre d’un esprit civique exceptionnel, devra dans un futur proche, prendre conscience de l’opportunité qui s’offre à lui et du danger qui le guette. En effet, l’«euphorie révolutionnaire» est toujours bonne à vivre, mais une nation ne survit qu’à la force de ses institutions et de son économie.
Pour les premières, il faut les édifier par la volonté de tous et la seconde ne tolérera pas un vide institutionnel prolongé. Les informations qui commencent à circuler sur l’état de délabrement de
nombreux secteurs d’activité amènent à craindre le pire pour la société. Et un pays plongé dans un chaos économique n’aura jamais le temps de songer à ses institutions. C’est pourquoi, il y a véritablement urgence à refonder l’institution présidentielle sur de meilleures bases, pour pouvoir remettre en l’état les autres institutions et l’économie du pays. 

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