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Oran

Le consommateur mange du périmé

Les infractions relevées tournent autour des défauts de registre du commerce, de facturation et non-affichage des prix.

Fini le bon vieux temps où le consommateur était roi. Désormais sa «couronne» lui a été ôtée par ce commerçant lui faisant consommer, jusqu’à s’en rassasier, plusieurs dizaines de produits alimentaires…périmés. C’est ce que révèlent les bilans de la direction régionale du commerce, faisant état de 1147 infractions commerciales perpétrées par des vendeurs, se souciant peu de la santé publique, en commercialisant ces produits alimentaires ne répondant à aucune valeur nutritionnelle, autrement dit avariés. Ces sorties ont abouti à la verbalisation de 1 044 commerçants. Les «anges-gardiens», déployés par la direction régionale du commerce, ont procédé au contrôle de 18 654 commerçants exerçant dans les cinq wilayas de l’Ouest rattachés à la direction régionale d’Oran. Dans cette partie ouest du pays, 11 068 commerçants ont fait l’objet d’enquêtes liées aux pratiques commerciales et 7 386 en matière de contrôle de la qualité et de la répression et des différentes formes de fraudes. À Oran, les contrôles effectués ont abouti à la verbalisation de 311 commerçants, la fermeture de 235 locaux et la prononciation du gel de l’activité commerciale contre près de 100 commerçants. La traque déclenchée contre toutes les formes de tricherie se poursuit. Ce front de bataille est axé essentiellement sur la lutte contre la tricherie et la truanderie commerciales. En faisant le décompte final, la facture globale est arrêtée au montant de 36 millions de DA, représentant les saisies opérées en moins d’un mois. Ces opérations sont scindées en deux volets. Le premier est lié aux pratiques commerciales où l’on a saisi des produits dont la facture globale est de l’ordre de 16 millions de DA alors que le second entre dans le l’ensemble des saisies arrêtées à la coquette somme de 20 millions de DA. La wilaya d’Oran, venant à la tête du peloton, se taille la part du lion de ces bilans avec des saisies de marchandises estimées à plus de 27 millions de DA, dont plus de 15 millions de DA sont engrangés pour non-respect de l’hygiène et plus de 12 millions de DA en matière de contrôle des pratiques commerciales. L’ensemble des infractions relevées tourne autour des défauts de registre du commerce, défaut de facturation et non-affichage des prix entre autres. Dans ce chapitre bien nommé, les inspecteurs-contrôleurs sont, lors des visites inopinées dans les commerces, tombés nez à nez avec des contraventions et des transgressions orchestrées par des commerçants saisissant l’opportunité pour imposer leur diktat, estimant que la situation sanitaire leur ouvrira le champ pour engranger le maximum de dinars. La direction du commerce fait état d’un bilan plus ou moins noirci et noircissant l’activité commerciale. Ainsi, des commerçants, pris la main dans le sac, n’ont rien trouvé de mieux à faire que de garnir les étals de leurs commerces et d’épuiser les produits qu’ils proposent, sans juger utile de facturer ni d’afficher les prix des marchandises qu’ils exposent. La facture globale de cette forme de truanderie dépasse de loin le seuil des 103 millions de DA. Idem pour la dissimulation du chiffre d’affaires pour lequel la direction du commerce fait état d’une facture non déclarée de l’ordre de 14,5 millions DA. Cette institution, dont la mission est beaucoup plus répressive, a, dans ses sorties, relevé ces infractions en passant au peigne fin le marché du gros. Pour contrecarrer ce phénomène qui porte atteinte à l’économie nationale, l’administration a, rappelons-le, instauré le fichier des fraudeurs, une banque de données qui permet d’assainir l’activité commerciale et ce, dans le but de canaliser les véritables opérateurs économiques, notamment en ces moments de crise sanitaire où tous les coups sont permis. Ces inspecteurs-contrôleurs ne sont pas tombés sur un bec puisqu’ils ont renforcé leur présence depuis le mois de mars de l’année en cours. Le but recherché est de remettre sur les rails ce marché qui a, dans un passé récent, échappé à tout contrôle.

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