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Front de Libération nationale

Le début de la fin ?

Parmi les lectures des résultats de l’élection présidentielle, il y a lieu de relever l’échec cuisant essuyé par l’ancien parti unique.

S’il y a une formation politique qui est sortie la plus grande perdante du test électoral de jeudi dernier, c’est bien le Front de Libération nationale (FLN). Fait inédit dans l’histoire militante de ce parti, voire dans l’histoire politique du pays, puisqu’il n’est plus, comme le présentaient certains de ses militants, «un parti faiseur de présidents». Pis encore, il ne figure même pas dans les rangs des soutiens.
En effet, ayant soutenu, aux côtés du Rassemblement national démocratique (RND), le secrétaire général de ce dernier, à savoir, Azzedine Mihoubi, le FLN avait tourné le dos à l’un de ses enfants de longue date et, de surcroît, membre du comité central, en l’occurrence, Abdelmadjid Tebboune. Or, en fins calculateurs, ces deux partis ont quasiment raté le coche cette fois-ci. Azzedine Mihoubi, qui était, pourtant, donné «favori» durant les dernières semaines de campagne électorale, n’a finalement obtenu que l’avant-dernière place avec le piètre score de 7,26% (617 753 voix). Un nombre de voix inférieur même à celui des bulletins nuls.
Une déconvenue très malvenue qui va sans doute aggraver la situation et accélérer la descente aux enfers du vieux parti, éclaboussé depuis plusieurs mois par une série de scandales de corruption ayant décimé plusieurs de ses dirigeants, dont certains croupissent en prison. C’est, entre autres, la raison qui a fait que «Tebboune ne se présente pas sous la casquette du FLN et préfère faire cavalier seul», selon son entourage.
En dépit du fait qu’il fait partie de la même famille politique, le FLN ne pourra pas compter sur le nouveau président élu pour redorer son blason. Celui-ci a affiché clairement ses intentions d’«œuvrer pour séparer l’argent, de la politique» et sa décision «d’exclure toute grâce présidentielle au profit de ceux qui étaient impliqués dans des affaires de corruption, afin de redonner à l’état son autorité et sa crédibilité auprès du peuple».
Pour Abdelmadjid Tebboune, le peuple prime sur les partis. Il a déclaré, dans sa première conférence de presse, qu’il «tendra la main au Hirak et dialoguera avec les représentants qu’il désignera», même si ce Mouvement populaire rejette l’élection présidentielle.
Cette élection confirme une autre donnée, c’est que l’ancien parti unique ne sera plus la force politique dominante. Pour preuve, à peine élu, Tebboune a tenu à déclarer qu’ «il n’y aura pas de continuité du 5ème mandat» au titre duquel s’était investi en premier lieu le FLN. Le nouveau locataire du palais d’El Mouradia a assuré également, à ce propos, qu’il s’appuiera, pour la mise en œuvre de son programme, sur les jeunes compétences qui seront très présentes dans le prochain gouvernement. Par ailleurs, l’échec dans le choix stratégique du FLN ne sera pas sans conséquences sur l’avenir politique, non seulement, de cette formation, mais aussi de toute l’ex-ancienne alliance présidentielle. Avec le RND, le Mouvement populaire algérien, de Amara Benyounès, ainsi que Tadjamou Amel Al Djazaïr, de Amar Ghoul, tous embourbés dans des démêlés avec la justice et subissant des démissions de cadres de leurs structures respectives, cette union éphémère basée sur l’intérêt a déjà volé en éclats. Il est évident qu’en fin connaisseur des mécanismes du vieux parti, il n’usera pas de ses pratiques et ne comptera pas sur les mêmes structures ayant entraîné l’Algérie presque vers la faillite.
Toutefois en dépit de cette situation peu reluisante, le Front de Libération nationale, comme à l’accoutumée depuis l’indépendance, essaye déjà, tant bien que mal, de se repositionner en se dirigeant vers une allégeance au nouveau dirigeant du pays. Ainsi, sur sa page Facebook, la photo de Mihoubi a déjà disparu, laissant la place à celle de Abdelmadjid Tebboune. Mieux encore, des sources proches laissent entendre que «des changements considérables à la tête de ce parti devraient être opérés prochainement pour s’adapter à la nouvelle configuration politique du pays et tenter, par-là même, de se refaire une place dans les nouvelles institutions».

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