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Le déconfinement se gagne

Les citoyens, dépités et contrariés par le maintien des mesures préventives, doivent plutôt penser dès maintenant comment préserver le retour à la vie normale.

La reconduction du confinement partiel jusqu’au 13 juin prochain a accablé plus d’un. Les Algériens, épuisés sur le plan psychologique, mais aussi économique de vivre cloîtrés dans leurs maisons, ont mal accueilli la décision prise par les autorités croyant à tort qu’il était temps de lâcher du lest pour permettre à de larges couches de gagner leur vie et à des entreprises de faire tourner la machine, même partiellement. Or, le nombre de contaminations ne pouvait le permettre. Avec près de 200 cas positifs au Covid-19 quotidiennement, un retour à la normale mènerait vers un vrai désastre en moins d’une semaine. Faut-il rappeler que le nouveau virus se propage de manière exponentielle et de ce fait le temps de doublement en absence de mesures de santé publique n’est que de 2,4 jours ! L’Algérie qui s’est inscrite très tôt dans la lutte contre cette pandémie en prenant des mesures préventives et en recourant au traitement à la chloroquine, a réussi certes, à maintenir sa courbe loin des pics qu’ont connus d’autres pays, mais n’est toujours pas parvenue à endiguer le virus. Pis encore, les contaminations restent élevées. En l’absence d’un vaccin, il n’y a pas d’autre choix que le maintien des mesures de prévention qui, elles, ne tolèrent ni relâchement ni négligence. En fait, les citoyens, dépités et contrariés par le maintien des mesures préventives, doivent plutôt penser dès maintenant à l’après- confinement. Ou plutôt comment maintenir le retour à la vie normale. Car, il faut se dire la vérité, la décision de lever les mesures imposées dans le cadre de la prévention de la propagation du coronavirus ne sera prise qu’une fois le taux de létalité devenu faible, le taux de guérison assez important et après une stabilisation du nombre des contaminés à moins de 50 cas par jour.
Somme toute, des indicateurs qui devraient traduire une quiétude et garantir la maîtrise de la pandémie. Mais ces taux doivent être conservés faute de quoi, le retour à un confinement plus sévère n’est pas à écarter en cas d’une deuxième vague de la maladie. C’est dire qu’il ne faut pas boire du petit lait et s’endormir sur ses lauriers. Le citoyen doit donc participer aux efforts de l’Etat qui, lui, se prépare et très sérieusement à un retour graduel à la normale. Masques de protection, gels hydro-alcooliques ou encore kits de dépistage rapide, tous ces produits sont actuellement fabriqués en Algérie et en quantité suffisante pour répondre à la demande nationale. Ce qui va permettre donc de mieux gérer l’après-confinement. Reste cependant la mise en place des grands moyens pour désinfecter et de manière fréquente les lieux publics, les transports en commun ou même la monnaie et les billets de banque. Même avec toutes ces précautions, le risque restera réel car si les tests rapides, une fois disponibles, vont détecter les personnes malades et l’enquête épidémiologique permettra de connaître tous les sujets contacts, il restera à dépister les cas asymptomatiques, ces personnes porteuses du virus, mais ne présentant aucun symptôme. Pour ce faire, il faut recourir à l’analyse sanguine (test d’acide nucléaire). Si la ville de Wuhan a effectué plus de 6,5 millions de ce test en seulement 9 jours, pour empêcher une deuxième vague d’infections dans l’épicentre d’origine de la pandémie mondiale, l’Algérie et bien d’autres pays n’ont pas les moyens de le faire. Mais cela ne réduit pas à néant la capacité de faire face au virus car si chaque personne respectait rigoureusement les mesures de prévention, même si de nouveaux cas apparaissaient, il sera facile de limiter la propagation. C’est dire que le déconfinement va certes, s’imposer pour des raisons économiques et sociales, mais il ne sera pas de tout repos.

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