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Abdelmadjid Tebboune élu président de la République

Le grand chantier du dialogue

«Les premières mesures du président de la République seront plus que déterminantes, dans la mesure où l’urgence est incontestablement dans les actions qu’il va mener.»

L’élection présidentielle du 12 décembre, s’est déroulée au rythme de la confrontation des deux visions de sortie de crise, en l’occurrence la solution constitutionnelle et l’option d’une période de transition. Les suffrages ont donné Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant, nouveau président de la République algérienne. Toute l’interrogation est de savoir comment ces deux visions vont-elles cohabiter ? Et sur quel terreau le nouveau président va- t- il pouvoir semer les graines d’un projet de société susceptible de désamorcer la situation complexe que vit le pays depuis des mois? Cependant, il est indéniable , que nous assistons à une nouvelle distribution des cartes sur la scène politique, du fait qu’avec l’élection d’un nouveau président, l’Algérie s’éloigne du spectre du vide constitutionnel, avec tous les risques qu’il comportait, et se dirige désormais vers la résolution d’une équation à plusieurs inconnues.
Dans ce sens, les premières mesures du président de la République seront plus que déterminantes, dans la mesure où l’urgence est incontestablement dans les actions qu’il va mener, et de leur cohérence avec les grandes lignes qu’il a exposées lors de sa première sortie médiatique, intervenue juste après l’annonce des résultats de l’élection. D’emblée, Abdelmadjid Tebboune tend la main au Mouvement populaire pour l’émergence d’un dialogue en vue de trouver un terrain d’entente, où les divergences d’opinion qui composent le fossé qui s’est creusé entre le peuple et le pouvoir en place se rejoignent dans un juste milieu, qui serait le socle de la refonte de l’Etat-nation, où toutes les tendances pourraient s’y projeter.
De l’avis de certains observateurs, la tâche du nouveau président est extrêmement difficile, mais pas impossible. Ils y voient matière à user de compromis et de concessions des deux parties, dans la mesure où le premier gage de confiance devrait être véhiculé par des mesures d’apaisement, comme satisfaction des préalables tant réclamés par la contestation populaire.
Un point de discorde qui pourrait être le déclic d’une configuration nouvelle de la situation sociopolitique, dans la mesure où sa satisfaction représenterait le sésame de toutes les plates-formes de discussions, et surtout la concrétisation d’un des piliers de la démocratie, à savoir le respect des différences.
D’autre part et dans le souci de conférer aux actions de la contestation populaire, le mérite d’une avancée constructive, il y a lieu de valoriser les acquis du Hirak, qui se mesurent à l’importance de l’annulation du 5e mandat, la démission du président, la lutte contre la corruption qui a mis hors d’état de nuire la tête de la bande de mafieux qui ont dilapidé les richesses du pays durant 20 ans, et qui ont failli faire de l’Algérie le terrain de concrétisation des agendas et des convoitises de l’extérieur.
Cela étant, le plus grand acquis demeure l’émergence du peuple en acteur incontournable de la scène politique. Désormais il ne sera plus relégué au rang de mineur, du fait que la contestation populaire à défaut de dialogue représentera le canal de transmission et d’expression des revendications et préoccupations de la société.
Autrement dit, au-delà des différentes réactions à l’intérieur et à l’extérieur du pays sur le déroulement et les résultats de l’élection présidentielle, l’heure n’est plus aux lectures et interprétations qui de toutes façons, ne contribueront certainement pas au dénouement de la situation actuelle. Le plus grand défi qui attend le nouveau président, consiste à éteindre les feux de la discorde, d’éloigner l’Algérie des affres de la division, et surtout de rassembler les citoyens de tous bords autour des principes de l’acceptation et de la démocratie, afin de pouvoir se consacrer au redressement du pays et rattraper le retard accusé à l’ombre d’un régime despotique.
A ce titre il convient de dire que tout est à faire ou à refaire en Algérie. L’état des lieux et le bilan des préjudices que représente l’héritage laissé par l’ancien régime sont plus qu’accablants, et imposent une refonte des principes de la gouvernance, une conception nouvelle de la Constitution, de la justice, et de la gestion des institutions de l’Etat, et ce en plus d’une urgente relance de l’économie nationale.
Ce à quoi s’est engagé le huitième président de la République, avec la promesse d’écarter tout esprit de vengeance, et de mettre la souveraineté et l’unité de l’Algérie au cœur de ses priorités. 

De Quoi j'me Mêle

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