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Le SG du Conseil national des droits de l’homme appelle à l’indépendance de la justice

«Le Hirak émane d’une volonté avide de justice»

Abdelouahab Merdjana a annoncé que le rapport annuel de l’année 2018 « comprend plusieurs recommandations» et est fin prêt, et sera soumis incessamment au chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah.

Si les lois en faveur de l’application des droits de l’homme en Algérie sont bel et bien promulguées par la Constitution, il en va tout autrement pour leur consécration sur le terrain. Ce constat, bien connu de tous, a été confirmé, hier, par le secrétaire général du Conseil national des droits de l’homme (Cndh), Abdelouahab Merdjana, lors de son intervention à la Radio nationale Chaîne 3. Il rappellera en effet, que l’Algérie dispose d’un arsenal juridique très avancé, mais qu’un sérieux travail reste à faire pour matérialiser tout cela.
Car c’est seulement en appliquant ces lois qu’un Etat de droit pourra voir le jour en Algérie. Ce dernier a par ailleurs, fait une brève rétrospective sur l’état des lieux du respect des droits de l’homme dans notre pays, particulièrement dans un contexte marqué par un courroux populaire croissant. Abdelouahab Merdjana s’opposera, dans ce registre, à l’arrestation massive de manifestants, indiquant « suivre de très près ce qui se passe dans ce sens, via la presse et les réseaux sociaux ». Dans le même esprit, le secrétaire général du Cndh estime que le Hirak émane d’une volonté populaire avide de justice. Justement, il dira, à propos de l’indépendance de cette dernière qu’«elle est la clé de voûte de toute société aspirant à l’édification d’un Etat de droit ». Interrogé sur les initiatives de la Cndh pour aider l’Algérie à évoluer dans ce sens, Abdelouhab Merdjana a rappelé que l’organisation qu’il représente, a plaidé plus d’une fois la nécessité « de séparer le Conseil supérieur de la magistrature de la tutelle du ministère de la Justice ».
A propos de la grève des magistrats qui a eu lieu la semaine dernière, Abdelouahab Merdjana expliquera que le Cndh a réussi son rôle de « médiation » entre le secteur de la justice et les magistrats, affirmant que la modeste contribution de son conseil a finalement abouti, après le gel par les juges de leur débrayage. L’invité de la radio a même affirmé que le Cndh envisage de passer à une nouvelle étape dans le cadre de ses prérogatives, notamment en tentant d’aider la crise politique que vit l’Algérie à se dénouer. Il fait savoir, en outre, qu’en termes d’initiatives en faveur de la promotion des droits de l’homme en Algérie, le rapport annuel de l’année 2018 est fin prêt et sera soumis incessamment au chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.
Le rapport en question, dit-il, « comprend plusieurs recommandations » . Il énumère, entre autres, les principaux points scellés dans le document, à savoir « le respect d’un procès équitable, l’instauration d’une démocratie participative, la liberté d’expression et le droit de manifester comme consacré par la Constitution et les conventions internationales, ainsi que les droits des femmes, des enfants, et des handicapés…».
Cependant, Abdelouahab Merdjana insiste sur le fait que pour que tout cela se concrétise un jour, le gouvernement doit avoir en lui une profonde conviction. Cela, développe-t-il, doit à tout prix se traduire par des actes sur le terrain. Selon lui, il doit être accompagné d’une volonté d’édifier un Etat de droit, ce qui doit passer à tout prix par la formation d’une société civile pour créer un contrepoids aux autorités publiques.

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