{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le leadership régional de l’Algérie dérange

L’Algérie retrouve son aura quant au rôle pivot qu’elle tient dans la région.

Dans le malheureux épisode du consul du Maroc à Oran, il y a certainement un fond géostratégique. Le Royaume qui pensait, un temps, «prendre la main» dans la région et s'imposer comme l'interlocuteur privilégié des grandes puissances dans toute la sous-région «mange son pain noir» après une série de succès diplomatique de l'Algérie qui l'ont réduit à sa juste place de petit pays, sans envergure, dont l'une de ses spécificités est d'être le premier producteur mondial de cannabis. Aussi, c'est en raison d'un échec patent de remplir le vide laissé, un temps, par l'Algérie que peut s'expliquer l'attitude du consul. Celle-ci trahit un grand dépit, voire une frustration des gouvernants marocains qui ne trouvent plus aucun argument sérieux à donner à leurs populations. Le discours pompeux de Rabat n'a aucun impact sur «la taille du pays». Les Marocains, qui donnaient quelque crédit aux discours répétitifs de leur roi, refont sans doute le film pour déduire que le Royaume ne pèse pas grand-chose, devant une Algérie de retour sur la scène régionale et internationale. à travers sa diplomatie officielle, elle joue la retenue, elle ne veut pas donner plus d'importance à un consul, elle s'est adressée par contre au ministère des Affaires étrangères marocaines via son ambassadeur pour que cette dernière réponde d'une manière aussi claire que nette sur les divagations de son consul qui ne sont, somme toute, pas innocentes.
L'Algérie est en train de réaménager ses priorités sur le plan régional, la question inhérente à son rôle pivot dans la région commence à retrouver son aura en sa qualité de force régionale. Cette nouvelle reconfiguration ne plaît pas à certains, elle est même source d'inquiétude pour leurs mentors d'outre-mer. Le changement qu'opère le pays et sa gestion des dossiers brûlants au niveau régional provoquent beaucoup de réactions épidermiques chez le voisin marocain et ses maîtres.
L'Algérie a décidé de prendre en main l'affaire de la Libye et celle du Sahel et ne pas les laisser s'exacerber et se transformer en un véritable bourbier et calvaire dont les retombées ne seront que néfastes pour l'Algérie, le pays qui partage des frontières immenses avec ces pays qui traversent une situation politique des plus instables. La chasse aux narco-trafiquants et le crime organisé sont autant de questions et de dossiers qui jouent les trouble-fêtes pour les voisions frontaliers avec l'Algérie. Ce retournement de situation, renforcé par la présence sans relâche et avec une vigilance de fer de l'Armée nationale populaire aux frontières, suscite l'«ire» du Maroc dont le rôle se limite à celui de faire-valoir de certaines puissances en mal d'hégémonie et de présence géostratégique dans la région en général. Cette escalade qui se dissimule derrière une déclaration «belliqueuse» proférée par un représentant officiel du Royaume chérifien, est le reflet de la crise qui frappe de plein fouet le Maroc et son Makhzen qui n'a pas cure de cette montée fulgurante de la diplomatie algérienne et sa constance quant aux dossiers qui ont des rapports avec le processus de la décolonisation dans la région.
L'appréciation des USA du processus en cours des réformes que mène l'Algérie est un signe aussi révélateur de cette réaction qui met à mal le Makhzen quant à son rôle dans la région.
L'échiquier régional est en passe de connaître des mutations de fond en comble en permettant à l'Algérie d'avoir le rôle de leader dans la région. Ce rôle dérange énormément le Royaume chérifien.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours