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Plus de 24 millions d'algériens appelés, aujourd'hui, aux urnes

Le nouveau départ

Pour ou contre la révision? C'est à cette question que devront répondre près de 25 millions d'électeurs appelés à se prononcer sur la révision constitutionnelle.

Vingt mois après l'éclatement du Hirak, le mouvement de protestation historique et pacifique qui a ébranlé le système de l'ex-président Bouteflika, les citoyens sont appelés à adopter une nouvelle Constitution. Une Loi fondamentale qui sera le point de départ vers «la consécration de la nouvelle Algérie», comme l'a promis le président Tebboune, dès le premier jour de son élection, le 12 décembre dernier. Le chef de l'Etat avait fixé les axes de révision, échangé avec les personnalités nationales et instruit «ses» hommes afin que la participation à l'enrichissement du brouillon de révision de la Constitution soit la plus large possible. Il voulait faire du 1er Novembre une double fête de la Révolution et du changement. Une célébration à laquelle le président risque cependant de ne pas assister en raison de son hospitalisation en Allemagne. Son état de santé n'est pas «inquiétant» comme l'affirme son staff médical, mais son absence marquera, certainement, un jour aussi important dans l'histoire de l'Algérie où près de 25 millions d'électeurs sont conviés à se présenter aux bureaux de vote pour se prononcer sur la révision constitutionnelle. Pour ou contre la révision? C'est à cette question qu'ils devront répondre aujourd'hui. L'électeur a eu droit à une campagne de sensibilisation de trois semaines qui n'a, cependant, pas suscité l'engouement attendu en raison de l'absence du débat contradictoire et de la crise sanitaire. Mais malgré cette carence, il a eu aussi le temps de lire le projet de la Constitution et d'apprécier si les six grands chantiers soumis à la révision vont le contenter ou pas. Les avancées enregistrées dans le nouveau texte seront-elles suffisantes pour répondre aux attentes de tout Algérien? Ce dernier a demandé plus de libertés, une justice équitable, le bannissement de la hogra et fin de la corruption. Dans le texte amendé et proposé à référendum, il est question, notamment de l'affermissement des droits fondamentaux et des libertés publiques, du renforcement de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs, de l'indépendance de la justice, de plus de transparence dans la lutte contre la corruption et de la consécration constitutionnelle de la liberté de la presse. Il est aussi question du retour à la limitation des mandats présidentiels à deux seulement et de la suppression du droit de légiférer par ordonnance entre deux sessions parlementaires. Ce ne sont là que les grandes lignes du projet dont une partie du préambule, il faut le souligner, a été consacrée au «Hirak béni». En fait, le président Tebboune avait annoncé, dès le début, que «la Constitution consensuelle dont l'esprit est inspiré de la Déclaration du 1er novembre 1954, sera une Constitution qui nous rassemblera et nourrira l'espoir en l'Avenir. La révision sera profonde et constituera la pierre angulaire pour l'édification d'une nouvelle République. Elle devra réaliser les revendications exprimées par le Mouvement populaire». Si tel est le cas, le peuple ne manquera sûrement pas de donner, aujourd'hui, son quitus au nouveau texte fondamental. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples car l'Algérien qui n'a connu que de fausses promesses depuis l'indépendance reste méfiant et il n'accordera plus facilement sa confiance. Une donnée avec laquelle il faut compter. L'équation n'est donc pas aussi simple, mais non insoluble. Car, le pas que s'apprêtent à faire les Algériens, aujourd'hui, en se rendant aux urnes, est un pas de géant. Car même s'ils ne se rendent pas tous pour voter et même si une partie n'accorde pas sa voix au projet, le test du référendum va non seulement refléter la bonne santé du pays, mais il va aussi consacrer le principe de la démocratie! En organisant le référendum pour la révision de la Constitution, l'Algérie a donc déjà gagné son premier pari, celui de consacrer la parole du peuple. Ce dernier est seul maître à bord pour jeter les fondements de l'Algérie nouvelle. Et il est à espérer que ce
1er Novembre, jour du déclenchement de la guerre de libération nationale, verra la consécration de cette «Algérie nouvelle» que chacun appelle de ses voeux.

Etapes à suivre
-Quatre espaces seront dédiés aux électeurs depuis la présentation de l'identité jusqu'au vote et la signature.
-L'électeur doit ainsi baisser sa bavette dans le premier espace pour présenter son identité, ainsi que sa pièce d'identité et sa carte d'électeur.
-Il accède ensuite au deuxième espace pour récupérer les bulletins de vote.
-Un troisième espace est dédié aux urnes. Il s'y rend pour déposer son bulletin.
-Un 4ème espace est, lui, dédié à la signature. Les stylos seront systématiquement désinfectés.
-Des lingettes désinfectantes sont aussi prévues pour nettoyer le doigt après qu'il a été trempé dans l'encre indélébile.
-Le port du masque est obligatoire durant tout le parcours.
-Le gel hydro-alcoolique est présent à chacune des étapes où le votant devra se désinfecter les mains.
-Le respect de la distanciation sociale et l'impératif d'éviter tout contact physique entre les individus sont aussi obligatoires.
-L'accès à l'intérieur du bureau n'est autorisé que pour deux ou trois personnes, et entre 5 et 7 membres à la salle de travail, en fonction de sa superficie.

-Il est prévu d'organiser des chaînes d'attente spéciales pour les personnes âgées, les malades chroniques et les personnes aux besoins spécifiques afin de faciliter l'opération du vote.

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