{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Ils suggèrent des amendements touchant l’impôt sur les biens

Le populisme hideux des députés

Les députés de cette assemblée se réveillent subitement après un long sommeil pour se rappeler qu’il y a un peuple qui souffre et qui vit le supplice de Tantale.

La commission des finances de l’Assemblée populaire a suggéré à travers ses membres d’opérer quelques amendements qui ont trait à l’impôt sur les biens. Beaucoup d’experts et d’observateurs voient en ce recours des députés une espèce de « volte-face », savamment conçue pour ne pas se voir emporter par la vox populi qui s’indigne contre les mesures anti-populaires que l’hémicycle a fait entériner durant les deux décades précédentes. Qu’est-ce qui a changé pour les membres de la chambre basse qui versent paradoxalement dans un populisme des plus burlesques ? S’agit-il de la poudre aux yeux qui vise à montrer les mêmes députés qui ont cautionné urbi et orbi les décisions et les lois de l’oligarchie incarnée par le système honni du président déchu, Abdelaziz Bouteflika ? Difficile d’avoir une réponse qui plaiderait en faveur de ces députés qui ont fait de la chambre basse une « chambre d’enregistrement » par excellence.
La commission des finances a justifié cette réunion en soulignant que « c’est dans le cadre d’une série de réunions consacrées à l’examen du PLF, que la majorité des députés intervenants a estimé que la valeur de cet impôt était faible et symbolique », et d’ajouter que « certains députés ont proposé le retour au pourcentage dans le calcul de cet impôt, au lieu de l’adoption d’un montant défini, à l’instar de l’imposition d’un taux de 0,1 % sur les biens de moins de 700 millions DA, et 1% sur les biens dépassant ce montant », mentionne-t-on. Il s’agit, entre autres, des recettes « recouvrées dans le cadre de cet impôt, selon l’article 27 du PLF, qui sont réparties à hauteur de 70 % au profit du budget de l’Etat et 30 % aux communes ». La commission des finances à jugé utile de favoriser « le versement des 30 % aux wilayas au lieu des APC, du moment qu’il existe des communes, riches, qui peuvent se passer de ces recettes, et d’autres, très pauvres, affirmant que la wilaya, étant bien placée, est mieux informée de la nécessité de chacune de ses communes », souligne-t-on. La « magnanimité » des membres de ladite commission s’est exprimée à travers l’exigence de « l’exclusion des logements de la liste des biens concernés par cet impôt, estimant que son application sur les biens d’habitation impactera négativement les programmes de logements car elle mènera à une réticence des promoteurs privés pour la réalisation d’unités de logements ».
Ce soudain changement de l’approche des parlementaires cache bien des attitudes de pur « opportunisme » qui en dit long sur le parcours dramatique et des plus piètres de cette institution législative des plus impopulaires de l’histoire du parlementarisme en Algérie depuis l’indépendance du pays. A en croire certaines propositions émanant de certains députés, les amendements sur la loi de finances 2020 vise aussi d’ « introduire une définition précise de la signification des biens pour qu’elle soit appliquée sans ambiguïté, tandis que d’autres ont estimé nécessaire de contrôler le marché et de régulariser la situation des biens fonciers indivis en vue de mener à bien la collecte de cet impôt ». Les Algériens , surtout les citoyens lambda, ont été sacrifiés sur l’autel d’une allégeance aussi vile de ces semblants de députés pendant des décennies en se positionnant dans une posture de vase communicant d’un système qui ne se soucie pas outre mesure des problèmes des pans entiers des couches populaires livrés à eux-mêmes. Les députés de cette Assemblée fantoche se réveillent subitement après un long sommeil de l’ « injuste » pour se rappeler qu’il y a un peuple qui souffre et qui vit le supplice de Tantale. Le sursaut de ces pseudos députés est venu tardivement, il s’agit d’un lifting dans la perspective de renouer avec leur vieille pratique opportuniste qui consiste à se redéployer pour convoiter et draguer l’électorat lors des prochaines joutes qui finiront par se réaliser tôt ou tard. Cette Assemblée est appelée à s’inscrire dans les oubliettes de l’Histoire, elle est pour beaucoup dans la détérioration de la pratique politique, elle est responsable de la dérive du pays à travers la consécration de la corruption et de l’argent sale dans le monde politique. C’est une Assemblée, pour ainsi dire, putride et nauséabonde.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours