{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Algérie - Tunisie

Le Président Kaïs Saïed prochainement à Alger

Pour l’Algérie, la Tunisie constitue son prolongement stratégique. De ce fait, toute déstabilisation de ce pays voisin la touchera directement.

Le président Kaïs Saïed sera prochainement en visite officielle en Algérie. Comme attendu, la première destination étrangère du chef de l’Etat tunisien sera l’Algérie. C’était presque un engagement électoral de la part de Kaïs Saïed qui a promis que son premier voyage à l’étranger serait en Algérie. Une manière pour lui de souligner l’importance d’un partenariat stratégique renforcé entre les deux pays. Le voyage est d‘autant plus important au vu d’un contexte de guerre qui sévit chez le voisin libyen avec qui l’Algérie et la Tunisie réunies partagent plus de 12.000 kilomètres de frontières. L’Algérie, qui ne ménage aucun effort pour rassembler à la table des négociations tous les pays ayant une influence en Libye et dans la région, entamera ses négociations d’abord avec ses voisins. L’Algérie a toujours prôné une solution politique au conflit et dénoncé toute ingérence étrangère dans les affaires internes des pays tiers. Que ce soit au Sahel, au Mali ou en Libye, l’Algérie a toujours souhaité être un partenaire, à part entière et non un supplétif pour des actions militaires sans lendemains. Le dialogue et la concertation, sans arrière-pensées, sont les maîtres-mots de la diplomatie algérienne. C’est la seule voie à même de trouver des solutions durables aux problèmes de défense et de sécurité qui se posent dans la région. Pour l’Algérie, la Tunisie constitue son prolongement stratégique. De ce fait, toute déstabilisation de ce pays voisin touchera directement l’Algérie. « Coincés» dans un contexte régional en ébullition, d’épineux dossiers dont principalement celui de la Libye, seront abordés par les Présidents Tebboune et Kaïs Saïed. Ce dernier reviendra certainement sur la visite surprise effectuée, le 25 décembre dernier, par le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux présidents ont évoqué le conflit en Libye et les tensions régionales. Cette visite a suscité une vive indignation de l’opinion publique et des médias tunisiens qui ont décelé une tentative turque d’impliquer la Tunisie dans le bourbier libyen. Ils estiment que la Tunisie ne tirera aucun profit dans cette affaire si ce n’est de fouler aux pieds son sacro-saint principe de neutralité qui a toujours marqué la diplomatie tunisienne. « La manière dont il s’est comporté, comme en terrain conquis, ses entorses au protocole, et, surtout, sa volonté affichée d’impliquer la Tunisie dans le conflit libyen » ont suscité l’hostilité et l’indignation de l’opinion publique. La collaboration sécuritaire et l’entraide dans la lutte contre le terrorisme ne datent pas d’aujourd’hui entre Alger et Tunis. Les deux problématiques sont au cœur des rapports entre les deux pays, notamment après l’attaque de juillet 2018 près de Aïn Sultan, dans la région de Jendouba et qui a coûté la vie à six gendarmes tunisiens. Depuis, les deux pays ont revu de fond en comble les plans de coopération sécuritaire. Ainsi, le long des frontières Nord, les deux pays ont créé pas moins de 60 points de contrôle militaire supplémentaires. L’Algérie a blindé ses frontières suivant l’axe El-Tarf à Tébessa- Souk-Ahras. Les Tunisiens ont fait de même, en quadrillant la charnière Jendouba, El-Kef et El-Kasserine. La surveillance est permanente au niveau de ces points classés névralgiques. Le contrôle est assuré par des patrouilles militaires de jour comme de nuit et dont la mission est de stopper le mouvement des groupes armés et leur reflux vers les territoires des deux pays. Un travail, certes complexe, mais assuré en parfaite coordination jusque-là. Le second grand chantier que partagent les deux pays est bien évidemment le tourisme. Le flux de visiteurs algériens vers la Tunisie est immense et il convient de le sauvegarder. Le ministre tunisien du Tourisme et de l’Artisanat, René Trabelsi, a affirmé en août dernier, dans une déclaration au quotidien, arabophone Asharq al-Awsat, que le nombre d’Algériens qui ont visité la Tunisie au cours de cette période avait atteint 1,3 million. Ces chantiers seront évidemment abordés à Alger entre les deux présidents fraîchement élus.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours