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Charfi dans un entretien paru dans le magazine Le Point

«Le président sera élu avec une marge suffisante»

Il a appelé, notamment les manifestants du Mouvement populaire «à rester pacifiques…».

Dans un entretien paru, hier, dans le magazine Le Point, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a estimé que le président qui succédera à Bouteflika «sera élu avec une marge suffisante pour lui donner la crédibilité et la légitimité lui permettant d’agir avec le peuple algérien…». A propos de la question de voir le prochain scrutin enregistrer un très faible taux de participation, il répond : «Dans un pays développé que je ne citerai pas (…), on a reproché au président de la République d’avoir obtenu, un taux de participation de 17 %. Il dirige le pays normalement». Mais qu’en sera-t-il en Algérie ? « Je n’ai pas dit que le taux serait ici à 17 %. En Algérie, la situation est un peu particulière, mais j’ai confiance. Le président sera élu avec une marge suffisante pour lui donner la crédibilité et la légitimité lui permettant d’agir avec le peuple algérien…».
Il a appelé, notamment les manifestants du Mouvement populaire «à rester pacifiques…», soulignant que «l’élection est la seule option pour sauvegarder la stabilité et la sécurité de
l’Algérie». Est-ce que le scrutin aura lieu en Kabylie ? En réponse à cette question, Charfi pense qu’«il n’y a pas une seule partie du territoire où les citoyens ne veulent pas voter. Y compris en Kabylie. Cette région n’est pas différente des autres parties de l’Algérie». «Tout a été mis en place pour permettre aux citoyens qui veulent exercer leur droit de vote (…). Il n’est pas concevable que des citoyens ne puissent pas voter dans une région ou dans une autre», a-t-il poursuivi. «Il y aura des bureaux de vote en Kabylie comme ailleurs», a-t-il insisté.
Au sujet des garanties contre le trucage des résultats de l’élection, il a affirmé : «L’Autorité indépendante (Anie) a pris toutes les mesures juridiques, techniques, matérielles afin que cette fraude, qui est crainte par les citoyens, soit impossible.» Il a également souligné que «l’ Anie a sous son autorité l’ensemble des moyens de l’État». Quant à une éventuelle confrontation entre les pro et les anti-élection, Charfi reste dans l’incertitude : «personne ne peut prédire l’avenir. Évidemment, le risque de voir des jeunes empêcher des électeurs d’aller aux bureaux de vote existe… », a-t-il estimé.
Toutefois, pour éviter cette perspective, il appelle «l’ensemble des jeunes à être fidèles au caractère pacifique…». S’agissant des appels à observer une grève de quatre jours à partir d’hier sur le territoire national, il rétorque que «des appels à la grève ont été lancés précédemment et le peuple algérien est resté conscient.(…) Il est vrai que ça peut poser problème, mais je dis que celui qui veut exercer son droit ne sera pas arrêté par un appel à la grève. Personnellement, je souhaite que les jeunes restent dans la voie pacifique même s’ils appellent à la grève.. », a-t-il soutenu.
Qu’en est-il de la participation à ce scrutin de la communauté algérienne à l’étranger ? Pour l’orateur : «de tout temps, l’émigration algérienne a été un repère pour l’évaluation de la participation… Nous avons mis en place toutes les structures nécessaires pour que la participation soit la plus forte possible. Que nous dira l’avenir, je ne peux pas le prédire.»
Sur un autre registre, il a refusé de commenter les propos du ministre de l’Intérieur, qui a traité les opposants au scrutin de «traîtres», de «pervers» et «d’homosexuels». Les affirmations sur le candidat du système, déjà «désigné» par le pouvoir de fait, «n’engagent que leurs auteurs et ceux qui y croient», dira Charfi, rappelant que «l’autorité militaire a déclaré, dès le début, que l’époque de la fabrication des présidents est révolue à jamais…».

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