{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Révision du code électoral

Le professeur Laraba à la manœuvre

Le souci d’écarter le gouvernement de l’élaboration du nouveau code électoral, est plus qu’évident dans la démarche présidentielle.

Le professeur Laraba qui a présidé le Comité d'experts chargé par le chef de l'Etat d'élaborer la mouture de la Constitution a été sollicité une seconde fois par la présidence de la République pour chapeauter une commission, dont la mission sera de rédiger un projet de révision de la loi organique relative au régime électoral, rapporte un communiqué de la Présidence. La même démarche que celle qui a mené à la rédaction de la nouvelle Constitution sera visiblement adoptée pour les amendements qui seront apportés au code électoral. Ainsi, en plus d'un représentant du ministère de l'Intérieur, la commission mise sous l'autorité du professeur Laraba, comprendra sept professeurs en droit, issus des universités d'Alger, Tizi Ouzou, Sétif, Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbes et du Centre universitaire de Tipasa. Le rapporteur de cette instance sera Walid Lagoune.
Le souci d'écarter le gouvernement de l'élaboration du nouveau code électoral, est plus qu'évident dans la démarche présidentielle. La composante majoritairement professorale de la commission souligne la volonté du président de la République d'éviter toute polémique politicienne autour de la révision de la loi organique relative au régime électoral et réaffirme la détermination de l'Exécutif de garantir un maximum de transparence dans le processus en cours, devant déboucher sur une nouvelle République.
Il est clair, à ce propos, que le timing choisi pour mettre sur pied cette commission révèle l'intention du chef de l'Etat d'aller vite dans l'oeuvre du changement, mais apporte par la même occasion un nouvel éclairage sur les intentions post-référendum du président de la République. Même si aucun calendrier n'a été fixé à cette commission, l'on peut supposer que la première mouture de son travail sera rendue publique et soumise à débat avant le 1er novembre. Les partis politiques, la société civile et l'opinion publique en général jugeront sur pièces les garanties apportées par la législation en matière de jeu électoral futur. En effet, certains partis politiques pourraient vouloir chahuter le débat sur la Constitution au motif que personne ne connaît le contenu du nouveau code électoral. Avec la composante très technique de la désormais nouvelle commission Laraba, les cartes de Tebboune seront toutes abattues. Les Algériens sauront vers quel système politique ils se dirigent et le mécanisme qui présidera à l'élection de leurs représentants dans les institutions élues de la nouvelle République.
En optant pour l'expertise juridique pour élaborer un nouveau texte de loi, Abdelmaldjid Tebboune semble transmettre aux Algériens un message précis quant à la réception cinq sur cinq de leurs messages à eux. En effet, ni le pouvoir exécutif actuel, ni le pouvoir législatif n'auront à influer d'une manière ou d'une autre sur le processus de «fabrication» de la loi. Encore plus les partis politiques, qui auront leur mot à dire en apportant leurs observations à l'avant-projet de loi, mais n'auront pas la mainmise sur son élaboration. Comme pour la Constitution, d'ailleurs, le nouveau code électoral sera consensuel et à l'image de l'ensemble de la classe politique. Il va de soi que les promesses électorales du président sur la promotion de la jeunesse en politique y seront, mais les propositions présidentielles vaudront celles de tous les partis. La nouvelle Commission Laraba aura donc du pain sur la planche. Il sera dit que les institutions de la nouvelle Algérie auront été le fait d'une élite algérienne qui a pu travailler, sans pression et en toute conscience. Les critiques qui ne vont pas tarder à fuser feront partie d'un débat que tout le monde espère fécond et qui sera tranché le 1er novembre prochain par les Algériens qui se seront exprimés dans les urnes.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours