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L’élection présidentielle et les ambivalences des politiques

Le risque d’un vide institutionnel

Cette menace n’est pas une vue de l’esprit, mais une réalité qui se vérifie chaque jour et qui menace l’état dans ces fondements

L'élection présidentielle du 12 décembre prochain est un événement majeur, puisqu'il y va du devenir du pays, mais cela n'est pas encore perceptible dans une scène politique qui ne parvient toujours pas à aborder les questions de fond, en rapport avec le prochain scrutin.
Les signes, voire les prémices d'une élection présidentielle ne se font pas sentir d'une manière manifeste, alors que la joute, sous d'autres cieux, constitue un événement majeur de premier choix.
Certes, la majorité des Algériens et des Algériennes est focalisée sur le changement radical tous azimuts. Mais est-ce que ce changement en soi se contredit avec la joute présidentielle? Il n'est pas dit que la situation politique du pays ne peut s'arrimer à des solutions qui puissent juguler les problématiques de fond qui taraudent l'esprit des citoyens et des citoyennes en quête d'une stabilité et d'une situation qui coupent court avec les sinistres décennies faites de marginalisation, de prédation et de despotisme.
Le changement est en train de prendre plusieurs formes, mais la dynamique populaire, la classe politique et la société civile construisent des prismes et des schèmes qui sont au demeurant disparates et antagoniques sur plusieurs aspects et volets. La classe politique n'est pas dans son ensemble d'accord avec le processus en cours, mais une partie importante de cette classe aussi est impliquée dans ce processus en apportant sa contribution comme moyen susceptible d'engager le pays dans une dynamique qui va rompre avec le statu quo et l'ordre politique actuel. C'est dire que le contexte politique que traverse le pays est très particulier, ce qui rend les décantations spéciales et qui ne ressemblent plus aux dynamiques et expériences politiques précédentes qu'il a eu à connaître.
La rue gronde, la mobilisation ne faiblit pas, les dynamiques sociales se multiplient à plus d'un titre. Ce bouillonnement multidimensionnel fait que l'enjeu de l'élection présidentielle est imbriqué dans le sillage de ce nouveau processus qui est historique dans son genre depuis l'indépendance du pays.
L'Etat fait face au risque d'un vide institutionnel, cette menace n'est pas une vue de l'esprit ou une espèce d'élucubration fantasmagorique, c'est une réalité qui se vérifie chaque jour que la crise perdure et que les issues à ladite crise tardent à s'esquisser et se peaufiner. Il est vrai que l'aspiration de la majorité écrasante des citoyens et des citoyennes est orientée vers le changement radical, mais ledit changement est aussi l'apanage d'une démarche constitutionnelle et institutionnelle comme expression d'un modus vivendi consacrant la règle démocratique qui ne reconnaît que le suffrage universel comme finalité et comme outil de changement de l'ordre établi et les desiderata imposés par les pouvoirs successifs qui ont régenté le pays par la corruption, la prédation et la main de fer.
La classe politique et les acteurs du monde syndical et associatif et le Mouvement populaire dans toutes ses expressions doivent initier une nouvelle approche qui enclenchera un processus nouveau fait de rupture, mais aussi de démarche qui veillera à consolider et renforcer la matrice de l'Etat et ses institutions pour plus de légitimité, plus de transparence et de représentativité. Cela ne peut se faire que si tout le potentiel patriotique verse dans une espèce de cohabitation qui s'exprimera derrière un contrat social en mesure de mettre en place un mécanisme qui rassemble dans la diversité l'ensemble des courants et sensibilités qui seront tenus à revenir aux fondamentaux de la pratique politique et l'exercice démocratique, à savoir le respect de l'urne comme issue de tous les conflits politiques.
La responsabilité de la classe politique à travers ses partis et la société civile est grande, d'où l'urgence de déterminer les contours d'une issue consensuelle dont l'intérêt du pays doit primer en définitif.
Les institutions de l'Etat ne peuvent être consolidées sans la mise en place de mécanismes politiques qui s'inscrivent dans l'optique démocratique dont le principe de l'urne doit être consacré comme une référence irréversible et inaliénable.

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