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Satisfaction et appréhensions du déconfinement progressif dès aujourd’hui

Le test de vérité

«Le pic de contamination en Algérie a été atteint le 29 avril», a déclaré le ministre de la Santé.

La première phase du déconfinement «flexible et partiel» commencera aujourd'hui. Depuis le début de l'épidémie, fin février dernier, les autorités du pays sont devant une véritable inconnue. Si la première phase de la lutte contre le Covid-19, qui consistait à casser la progression du virus d'un côté, et prendre en charge les malades de l'autre, était un succès total, aux dires de l'ensemble des observateurs, le processus du retour à la vie normale est parsemé d'embûches. Et pour cause, le virus est en «embuscade» et peut resurgir à tout moment et en n'importe quel lieu. Tout regroupement humain est susceptible de faire redémarrer la contamination. Une discothèque en Corée du Sud, un événement religieux en Iran, ont suffi pour remettre les compteurs à zéro. C'est dire à quel point la mission est délicate.
Les Algériens sont certainement conscients de la difficulté, comme l'étaient d'ailleurs les Sud-Coréens. Aussi, la première phase du déconfinement est-elle un exercice délicat et un examen de passage, où la responsabilité de chaque citoyen sera pleinement engagée.
Ceci expliquant cela, les autorités centrales du pays ont confié aux scientifiques la mission de conduire le processus de levée du confinement. C'est pourquoi, le ministre de la Santé est aux commandes. Son département a eu un droit de «regard» sur les plans de déconfinement des secteurs de l'habitat, du tourisme, de la jeunesse et des sports. Abderrahmane Benbouzid n'hésitera pas à révéler que «quelques retouches» ont été apportées aux plans mis en place par l'administration. Bien qu'assumée par le Premier ministère, la décision n'est donc pas politique et les instructions contenues dans le plan, de même que les secteurs «libérés» ont reçu prioritairement l'aval des scientifiques. Le but poursuivi consiste à protéger la population «de la menace invisible». De fait, on voit mal les «réclamations» de certains professionnels auprès des autorités aboutir, tellement le «pouvoir» est exceptionnellement entre les mains des scientifiques.
Le ministre de la Santé, qui passe pour être le «scientifique en chef», visiblement soutenu par le chef de l'Etat, insiste sur la sauvegarde de la vie des Algériens. C'est le premier critère d'évaluation et actuellement le seul, pourrait-on dire.
En sa qualité de «général de l'armée blanche», Benbouzid nous informe que le pic de contamination en Algérie a été atteint le 29 avril. Ce jour-là, il y a eu 199 cas. En cete première semaine du mois de juin, «nous sommes dans une situation relativement stable, qui a permis d'engager un déconfinement graduel», a indiqué le ministre, laquelle opération pourra être entamée avec une marge de sécurité appréciable, puisque le système national de santé, qui a fait face au Covid-19, «n'a jamais utilisé plus de 17% des lits de réanimation». Une victoire à l'actif de tous les Algériens qui, chacun de son côté, ont réussi à faire en sorte que la courbe de l'évolution de la pandémie était très en dessous de celle des pays européens.
Ce langage des chiffres est là pour dire qu'il n'y a vraiment pas eu de saturation des centres hospitaliers. Ils sont aussi dévoilés, en réponse aux «pessimistes» et aux «détracteurs» qui avaient prédit, dans des modèles mathématiques, un niveau catastrophique comparable à ceux des pays dont le système hospitalier avait été débordé. Il est évident de rappeler dans ce sens que l'Algérie dispose de tous les moyens de prise en charge des cas compliqués, nécessitant la réanimation. Elle dispose de 2 500 appareils de respiration artificielle, soit 2 699 lits de réanimation et 2 500 autres appareils anesthésiants et de respiration artificielle, outre 220 cliniques privées disposant de 3 à 4 lits de réanimation, soit un total de 6 000 lits de réanimation. Tout cet «attirail» sanitaire est dédié à la lutte contre une éventuelle reprise de l'épidémie, avec le déconfinement. Mais l'idéal serait qu'on n'en use pas. La grande bataille, qui commence aujourd'hui, sera remportée, lorsqu'au décompte quotidien, on n'aura pas des statistiques inquiétantes, avec le déconfinement partiel.

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