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Annaba

Le vendredi de l’insurrection

La canicule n’a pas dissuadé les manifestants de marcher, comme ils le font depuis 21semaines.Les manifestations se poursuivent, mais ne se ressemblent pas à Annaba où, même la joie de la qualification des Fennecs, ne leur a pas fait oublier le devoir national. Depuis l’avènement du Mouvement populaire, chaque semaine, le Hirak porte son propre cachet et son lot de nouveautés. Depuis le 22 février, les manifestants ont eu à renouveler leur stock de mots d’ordre en en inventant de nouveaux chaque semaine pour exprimer leur position sur les nouveaux développements survenus sur la scène politique. Comme chaque vendredi, le Hirak a ses invariants que sont les traditionnels slogans « Système dégage », Djazair Houra Dimocratia », « Jich chaâb khawa khawa khawa » et « Dawla madania machi askaria ». Il reste que les Annabis, à l’image de leurs concitoyens, dans toutes les wilayas du pays, ne sont pas en mal d’invention et de spontanéité, faisant de chaque rendez-vous hebdomadaire un grand moment d’épanchement. Les manifestants ont scandé hier vendredi, des slogans sonnant la réponse à l’offre de dialogue du chef de l’Etat, à la situation de vide constitutionnel découlant de l’expiration de son mandat de chef d’État par intérim, « Bienvenue au vide constitutionnel », « On est dans le vide constitutionnel, rendez le pouvoir au peuple », ont crié les milliers de manifestants, « FLN dégage, Bensalah dégage et Bedoui dégage » se sont offusqués d’autres, avec en main des haut-parleurs. En effet, hier les manifestants ont renouvelé leur rejet d’un dialogue et d’une élection présidentielle que managera l’actuel chef de l’État. À leurs yeux, Bensalah et Bedoui représentent les résidus du règne de Bouteflika. Gageons aussi que le vide constitutionnel provoqué par l’expiration du mandat de Abdelkader Bensalah a bénéficié d’un « traitement de faveur » des manifestants. Certains apostrophés estiment que même si le Mouvement populaire a obtenu quelques acquis, les principales revendications ne sont toujours pas prises en charge et leur satisfaction dépend, en grande partie, d’une détermination et de l’étendue de la mobilisation. « Nous sommes conscients que c’est l’unique opportunité que nous avons eue pour prendre en main l’avenir de notre pays », a dit cet enseignant de l’université d’El Bouni. C’est historique de réaliser, sans effusion de sang, les aspirations au changement et d’acheminer, le pays de plain-pied dans la démocratie et la modernité », a ajouté notre interlocuteur. Il déplorera dans le sillage, les mauvaises intentions et les tentatives d’infiltrer le Hirak et tenter de créer un gouffre entre le peuple et l’institution militaire.

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