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65 Anniversaire du déclenchement de la guerre de libération / Les jeunes portent l’Algérie dans leur cœur

Le vrai legs de la guerre de libération

La génération de l’après-indépendance, n’a certes pas vécu la Guerre de Libération nationale, mais n’a jamais trahi le serment fait par ses aînés.

La révolution a 65 ans. La fête sera au rendez-vous, mais pour cette année elle sera bien différente. C’est au cœur d’une nouvelle révolution que la célébration se produira. Elle sera grandiose et tout le peuple y prendra part. Les artisans de la révolution de février 2019, enfants et petits-enfants de Didouche, Amirouche, Abane et tant d’autres martyrs de la guerre de libération ne vont sûrement pas manquer l’occasion de faire un clin d’œil à leurs aînés. La fête sera différente car pour la première fois depuis l’indépendance, elle sera portée par les chants d’une jeunesse qui n’a jamais cessé d’aimer son pays. Une jeunesse qui, certes, durant des décennies, a tourné le dos aux fêtes nationales, donnant l’air d’avoir rompu le lien ombilical avec leur mère-patrie, l’Algérie. Mais la réalité est tout autre et les jeunes n’ont jamais trahi le serment de leurs aînés. Les enfants de l’après-indépendance ont tout le temps été accablés. On reproche aux jeunes leur méconnaissance de l’histoire et du sacrifice de leurs aïeux pour libérer leur terre, inondée par le sang d’un million et demi de chouhada. On leur reproche leur démission de la vie politique, leur refus d’un statut de «citoyens à temps partiel», leur refus d’être convoités le temps d’un vote ou de garnir les discours électoraux. On leur reproche leur choix, loin d’être les meilleurs, de la harga, de la manifestation ou encore de l’émeute. Pour toutes ces raisons, la jeunesse a été accablée …à tort. Car si les jeunes se sont éloignés des référents historiques, c’est là l’échec de toute la société qui n’a pas su transmettre la mémoire collective. Ils étaient enfants, les jeunes d’aujourd’hui, lorsque le séisme dévastateur du terrorisme a failli souffler les fondements de l’Etat et de la nation. Ils étaient enfants lorsque l’emblème national, les symboles de la révolution et les repères communs aux Algériens ont été remis en cause par l’intégrisme religieux et la violence terroriste. Mais pas seulement, les jeunes ont dû faire face à une autre réalité amère : celle de voir l’esprit de Novembre et ses symboles dévoyés par les comportements immoraux des premiers dirigeants du pays. Ils ont dû vivre aux rythmes de la corruption, des détournements et de la dilapidation. Elle devait donc être bien désorientée et cassée, cette jeunesse. Mais, à l’instar des enfants de Novembre 1954, les jeunes ont réussi à puiser, bien au fond d’eux-mêmes, une force inouïe qui leur a permis de sortir du gouffre. Une force innée, nourrie par un amour de la patrie, de la liberté. C’est cette force qui a ressurgi le 22 février dernier pour braver tous les interdits et dire basta ! «Arrêtez de nous voler, de nous opprimer et de nous accuser à tort !» ont crié les jeunes, les faiseurs d’une des plus belles révolutions des temps modernes. N’est aveugle que celui qui refuse de voir car quoi qu’on dise, la jeunesse algérienne n’a jamais cessé d’exprimer son amour pour la patrie. Existe-t-il une preuve plus forte que celle de chanter «Ya bladi nabghik wa n’mout aâlik (ô mon pays, je t’aime et je donnerai ma vie pour te défendre)», «Dzaïr fi dami (l’Algérie coule dans mon sang)», au moment même d’aller affronter la mort en empruntant une barque de fortune pour traverser la Méditerranée ? Cette fuite vers l’inconnu décidée par les jeunes symbolise le déchirement, le désarroi et la lassitude, mais aussi l’amour porté à la patrie. Oui, la jeunesse est lasse qu’on lui refuse d’exister, de s’exprimer et de s’extérioriser, mais s’est toujours mobilisée à chaque fois qu’il est question de la patrie, son histoire ou son honneur. Faut-il rappeler sa réaction aux insultes contre l’Algérie, son histoire, ses symboles, ses martyrs et son identité. Le feu qui avait brûlé l’emblème national sur le sol égyptien s’était vite répandu à Alger dont les enfants révoltés ont peint leur pays en blanc, vert et rouge. C’était là une occasion qui avait fait ressurgir l’amour enfoui au fond de chaque enfant d’Algérie. Le 22 février dernier a été une autre occasion pour les jeunes qui, tel un seul homme, ont défendu la patrie. L’Algérie a permis la communion. Elle a permis au sentiment patriotique de refaire surface. Car, il faut le reconnaître, s’envelopper du blanc, vert, rouge est toute une symbolique. Crier fort, à faire briser les tympans, son amour pour la patrie est emblématique. Avec cette attitude, la jeunesse algérienne n’a plus rien à prouver. Tout à attendre. Avec cette attitude, la jeunesse algérienne a montré que quand un peuple décide de se réapproprier sa parole, son histoire, sa culture, son drapeau... rien ne saura l’arrêter.

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