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Face aux atermoiements pour le règlement de la crise

Les Algériens inquiets

L’engouement né le 3 juillet , du discours du chef de l’Etat et les échos favorables qu’il a suscités au sein d’une bonne partie de la classe politique ont perdu de leur ferveur.

La crise politique que traverse le pays après la démission de l’ex-président de la République perdure. Et ce n’est guère un bon signe. Une bonne nouvelle cependant L’Algérie n’a pas plongé dans le vide constitutionnel qui l’attendait après que le Conseil constitutionnel aprolongé le mandat du chef de l’Etat. Une décision qui n’a pas fait l’unanimité certes, mais qui s’avère salutaire. L’annulation de l’élection présidentielle du 4 juillet, a sans aucun doute, servi de leçon. Elle aura de surcroît accouché d’une autre approche de la crise qui secoue l’Algérie depuis plus de cinq mois. L’Etat et l’institution militaire ne participeront pas au dialogue inclusif auquel a appelé le chef de l’Etat. Il doit être chapeauté « en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale» avait déclaré, le 3 juillet , Abdelkader Bensalah dans un discours adressé à la nation à l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance. 10 jours se sont écoulés sans que les noms qui constitueront ce panel ne soient dévoilés, hormis certains qui font l’objet de spéculations. Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali ou Mohamed Salah Dembri seraient des candidats potentiels. L’initiative en est à ce stade. Une bien piètre avancée pour un pouvoir qui semble avoir sombré dans un état léthargique. Ce qui ne présage pas de lendemains qui chantent pour les Algériens vu la situation dans laquelle est plongé le pays qui vit au rythme des marches hebdomadaires, populaires et pacifiques depuis le 22 février. Leur revendication majeure reste le départ de toutes les figures qui ont incarné le système. Une « révolution » qui ne dit pas son nom dont n’ont pas émergé de leaders, d’interlocuteurs du pouvoir. La classe politique, une partie de l’opposition, notamment a dans un premier temps, donné l’impression de faire parvenir un écho favorable au dialogue proposé par le chef de l’Etat. L’espoir qui en a surgi allait cependant très vite disparaître. La réunion qui a regroupé des responsables de partis politiques les plus en vue, Ali Benflis, Abderrezak Makri ou Abdallah Djabbalah, le 6 juillet à Aïn Benian allait accoucher d’une plate-forme qui allait surtout mettre en exergue toutes leurs divergences. C’est une opposition ankylosée qui allait se dévoiler au grand public. Au lieu de renvoyer la balle au pouvoir elle a finalement fini par la garder dans son camp. Des atermoiements qui renvoient aux calendes grecques l’élection d’un président de la République qui s’affiche comme le verrou qui doit impérativement sauter pour que le pays soit remis sur les rails, politiquement et économiquement. La sortie de crise bute sur cette démarche qui pourtant s’impose comme la seule issue, le seul moyen pour éviter à l’Algérie un scénario qui la conduirait à compliquer davantage une situation financière qui n’est déjà guère reluisante. L’opposition qui n’est pas prédisposée à en faire une priorité s’entête et demande la tête de l’Exécutif comme préalable…au dialogue. « C’est une question de principe. Il faut dégager ce gouvernement pour entamer le dialogue. Comment dialoguer alors et l’État profond, qui se concentre dans les wilayas, veille sur les intérêts des rentiers qui refusent le changement ? », s’est interrogé Abdelaziz Rahabi qui avait piloté la réunion du 6 juillet de Aïn Benian en sa qualité de coordinateur des forces de changement dans un entretien à El Khabar, publié hier. La situation se retrouve vraisemblablement plus que jamais verrouillée et soulève des inquiétudes légitimes. Les garanties données par le chef de l’Etat à travers les moyens logistiques et financiers dont sera dotée une commission totalement autonome qui sera chargée de l’organisation de l’élection présidentielle avec ses propres mécanismes juridiques n’ont pas trouvé grâce auprès d’une opposition qui, apparemment, n’a pas pris conscience des enjeux qui attendent l’Algérie. La rentrée sociale risque d’être difficile, les travailleurs dont les entreprises ne savent pas de quoi seront fait leurs lendemains.
Le niveau actuel des prix du pétrole a de fortes chances d’exacerber la crise financière alors qu’une éventuelle flambée des prix risque de faire exploser l’inflation qui jusque-là a réussi à être contenue. Comme on ne sait pas de quoi sera faite la nouvelle loi de finances qui aurait dû être au stade de projet sur quel niveau du prix du baril sera t-elle confectionnée ?
Comportera-t-elle de nouvelles taxes ? Autant de paramètres qui doivent être pris en compte par le pouvoir et l’opposition pour faire de leur seul ordre du jour l’élection d’un président de la République dans des délais acceptables. Des concessions s’imposent. Pour le salut de l’Algérie.

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