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Les «bâtisseurs» de la nouvelle République

La raison d’être de la Constitution, ce n’est donc pas simplement l’organisation des pouvoirs, c’est surtout la limitation et le contrôle de son exercice afin d’assurer au peuple que sa souveraineté ne sera jamais bafouée.

Le chantier de la Constitution est lancé et l’équipe des experts s’attelle à reformuler la Loi fondamentale du pays, celle qui devra régir toutes les libertés, les droits et les obligations des citoyens, l’organisation et la séparation des pouvoirs ainsi que le fonctionnement des différentes institutions. C’est ce texte-là qui symbolisera l’entrée de l’Algérie dans une nouvelle ère à l’essence d’une vraie démocratie. Il s’agit là de l’exigence première de tout le peuple qui, depuis le 22 février dernier, réclame le bannissement des anciennes pratiques et la consécration des libertés. Réussir ce challenge équivaut à reconquérir la confiance des Algériens d’où l’importance d’éviter tout faux pas. Toute la question est de savoir comment y parvenir ? Car, il ne s’agit pas pour le président de la République de présenter un texte qui sera applaudi par sa base électorale, mais une Constitution qui reflètera toutes les composantes de la société où chaque citoyen pourra s’y identifier. La raison d’être de la Constitution, ce n’est donc pas simplement l’organisation des pouvoirs, c’est surtout la limitation et le contrôle de son exercice afin de garantir la protection du peuple contre les abus du pouvoir et afin d’assurer au peuple que sa souveraineté ne sera jamais bafouée. Certes, pour écrire des textes de loi, il faut recourir à des hommes de loi, mais cela ne doit être qu’une reformulation juridique d’un consensus citoyen sur le vivre ensemble et les conditions de sa réalisation. La difficulté consistera à permettre la participation de tous et de toutes et surtout la prise en compte de la parole des plus humbles. Cela ne pourra nullement ressortir avec l’organisation d’un référendum, une fois le projet de texte élaboré, où c’est l’avis de la majorité qui est pris en compte. C’est la raison pour laquelle, le débat qui doit précéder la rédaction de la Loi fondamentale est d’une importance capitale. Si cela venait à se faire, cela va concrétiser le retour de la confiance du citoyen dans ses gouvernants. En participant au débat sur la Constitution tout en étant assuré que son avis ne sera pas négligé, le citoyen signera son retour dans la vie politique, mais surtout dans la construction de l’avenir de son pays. Il est donc important que la parole ne soit pas monopolisée. Elle doit être libre et libérée afin de permettre à tout citoyen de s’exprimer, de se définir et de rêver d’un meilleur sort. Car, c’est l’Algérien lambda qui, un 22 février, est sorti crier dans la rue son marasme et dénoncer la faillite du système. C’est à un moment crucial de la vie de l’Algérie que le citoyen a décidé de reprendre en main son destin. En l’espace de quelques mois seulement, il a été possible de voir à quel point l’Algérien est un citoyen censé et clairvoyant. Sa langue s’est déliée, ses discours se sont enrichis et son vocabulaire élargi. En se réappropriant le droit à la parole, il a repris de l’assurance, a appris à s’entendre et à croire en lui-même et aux autres. C’est ce citoyen confiant dont a besoin l’Algérie de demain et il faudra faire en sorte de le préserver en lui donnant l’opportunité de construire la nouvelle République.

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