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Oran

Les boulangers dans le pétrin

«Nous nous en sortons difficilement. L’activité commerciale est, de plus en plus, en décalage notable avec nos prévisions», a affirmé le président du club des artisans boulangers de la wilaya d’Oran, Fouzi Bahiche, déplorant par la même que «cette situation a contraint 30 boulangers à passer à l’acte radical : la fermeture». Dans cette tourmente, un seul ennemi a provoqué un tel dommage collatéral, le coronavirus ravageant, sans aucune exception, tous les secteurs. Les stigmates d’une crise commencent à frapper à la porte. Et pour cause, ce virus obligeant ces boulangers et leurs employés à se confiner malgré eux. Le président du club des artisans boulangers de la wilaya d’Oran, dira en ce sens que «le confinement a fait de la main-d’œuvre un véritable casse-tête chinois».
Il explique que «la crise, qui sévit de plein fouet dans cette activité, a fait que ces employés rentrent chez eux en observant rigoureusement les règles du confinement. D’autant plus que «nous avons à maintes reprises tenté de déverrouiller cette situation ». «En vain», a-t-il déploré expliquant que «la rareté des moyens de protection est criarde». «Il nous est devenu impossible de trouver un flacon de gel hydro-alcoolique ou encore des masques.
Ces outils de protection constituent les grands absents dans les pharmacies », a souligné Fouzi Bahiche. « Ce qui nous amène à conclure que ces panificateurs sont loin d’être en sécurité, d’autant plus qu’ils côtoient, sans se prémunir de masques et de manière permanente, des centaines de consommateurs affluant à longueur de journées en quête de pain. La déception est, contre toute attente, totale chez ces boulangers dont plusieurs de ces derniers sont tout de même affirmatifs en indiquant que la «rareté du pain n’aura pas lieu malgré toutes les circonstances et dans toutes les situations». D’ailleurs, d’importantes mesures ont été prises par ces boulangers, affiliés au club des boulangers en décidant d’un commun accord de la motivation du personnel mobilisé. «Nous nous sommes entendus sur des augmentations sensibles des salaires accordées aux employés des boulangeries», a affirmé Fouzi Bahiche, soulignant que «cette mesure est plus qu’indispensable, vu la situation sanitaire qui devient de plus en plus inquiétante, d’où les risques de la contamination».
Et d’ajouter en faisant savoir que «ces mesures décidées visent essentiellement à sauver aussi bien cette profession qui subit ces derniers jours d’importantes pertes et cette masse de salariés qui, faute de moyens de protection, est obligée à se confiner et du coup contrainte au chômage partiel».
Pourtant, cette activité est tout à fait identique aux autres professions industrielles, vu l’importante main-d’œuvre qu’il emploie. Pas moins de 540 boulangeries exercent dans des conditions pénibles, leurs patrons se sont, en dépit de toutes les entraves auxquelles ils font face, «jurés» de faire «valoir » le code d’éthique et de solidarité en ne «saisissant pas cette opportunité de la grande demande pour s’enrichir». «Nous nous sommes entendus à faire preuve de notre citoyenneté en sévissant sévèrement contre toute tentative de spéculation», a souligné Fouzi Bahiche ajoutant que « le ton est à conjuguer nos efforts dans le cadre d’une solidarité agissante pour dépasser cette crise».

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