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Bouira

Les chômeurs manifestent

Les manifestants ont occupé l’accès vers la wilaya.

Pour le troisième lundi d’affilée, les contractuels recrutés dans le cadre des contrats Diap auprès des organismes publics, ont manifesté devant le siège de la wilaya. Ils étaient une centaine à venir tôt obstruer l’entrée pour faire valoir le droit à l’intégration ou à défaut reconvertir ce contrat temporaire en CTA. Selon leur représentant, la wilaya de Bouira comptabilise plus de 2500 jeunes universitaires injectés dans le secteur public et autant dans le secteur privé. Parmi les protestataires en majorité des jeunes filles, mais aussi des dames en poste depuis plus de 10 ans pour la modique somme de 10 000 DA par mois. La formule mise en place et qui vise à résorber le chômage dans le rang des universitaires a fini par devenir une aubaine pour le secteur qui comble ses manques « gratuitement ». Le ministère du Travail vient d’annoncer l’ouverture de plus de 3000 postes d’emploi pour l’exercice 2020. « Pourquoi ne commence-t-on pas par intégrer ceux qui sont en poste et sacrifier leur jeunesse pour les organismes ? » se demande une participante. Certaines dames étaient accompagnées de leurs enfants. « 10 ans que je travaille comme contractuelle pour un salaire dérisoire. Depuis le début, on nous leurrait avec la promesse d’une intégration ou à la rigueur des contrats CTA, mais en vain », nous confie une mère de famille titulaire d’une licence. Les manifestants ont occupé l’accès vers la wilaya munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Un travail titanesque pour un salaire ridicule » « l’intégration est un droit ». Pendant plus d’une heure les protestataires ont scandé des slogans interpellant les responsables du pays. Une délégation a été reçue par le chef de cabinet du wali qui a promis de transmettre leurs doléances à qui de droit. Du côté de l’administration on continue à avancer l’opposition de la Fonction publique à une intégration de facto. La Fonction publique et jusqu’à preuve du contraire est une administration publique sous la tutelle du ministère de l’Emploi. Pour revenir à la protestation d’hier, les participants exigent plus de contrôle. « Il y a parmi les bénéficiaires du dispositif, des personnes qui n’ont jamais travaillé et qui bénéficient d’une complicité chez l’employeur qui leur donne les fiches de pointage signées et par conséquent perçoivent ce million de centimes sans jamais mettre les pieds sur les lieux de travail », nous confie un manifestant. Ce privilège est accordé à ceux qui ont bénéficié de contrat suite à des interventions ou comptant des membres de leur entourage dans les couloirs de l’administration.
A l’autre bout de la ville et en face de la cité administrative, ils étaient aussi des dizaines à manifester pour demander de l’emploi.
Venus des quatre coins de la ville, mais aussi des circonscriptions avoisinantes, les protestataires ont allumé des pneus et obstrué l’accès à la direction de l’emploi exigeant des postes de travail.

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