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Bouira

Les contractuels montent au créneau

Les manifestants, en majorité des femmes, ont promis de revenir dimanche prochain.

La formule du pré-emploi était une solution provisoire de la résorption du chômage. Finalement et de l’avis de tous, elle a tardé et fait des «victimes» parmi les jeunes universitaires. Une cinquantaine de diplômés universitaires, recrutés dans le cadre des contrats de pré-emploi ont manifesté, hier, devant le siège de la wilaya pour exiger leur intégration. Certaines dames étaient accompagnées de leurs enfants. «10 ans que je travaille comme contractuelle pour un salaire dérisoire. Depuis le début, on nous leurrait avec la promesse d’une intégration ou, à la rigueur des contrats CTA, mais en vain » nous confie une mère de famille titulaire d’une licence. Les manifestants ont bloqué l’accès vers la wilaya munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Un travail titanesque pour un salaire ridicule » «L’intégration est un droit. »
Pendant plus d’une heure, les protestataires ont scandé des slogans qui interpellent les responsables du pays. Une délégation a été reçue par le chef de cabinet du wali, qui a promis de transmettre leurs doléances à qui de droit. Avant de quitter les lieux, les manifestants, en majorité des femmes, ont promis de revenir dimanche prochain et d’aller en force participer à un sit-in national à Alger. S’il est un chiffre et un taux difficiles à cerner, ce serait celui de l’emploi. Selon le rapport de l’Agence de wilaya pour l’emploi (Awem) la population active est de 278 499 personnes parmi lesquelles 24 295 sont des demandeurs d’emploi. L’augmentation du nombre de chômeurs est à mettre au passif de la politique d’austérité et au manque qui caractérise des secteurs comme le bâtiment ou l’industrie, deux créneaux pourvoyeurs de postes.
D’après le bilan de l’année 2018, l’agence a placé et répondu favorablement à 24 295 demandes sous la formule Daip (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle), 556 en CTA (contrats de travail aidés). L’agence a aussi enregistré 9 300 offres d’emploi hors Daip, alors que ce chiffre était de 11 072 en 2016, soit une baisse de 30%. à ce jour et selon ce rapport, la wilaya compte 35 831 demandeurs d’emploi, dont 38,70% sortant des centres et autres instituts de formation professionnelle, 29,44% sans la moindre qualification et 20,74% titulaires de diplômes universitaires. Sur ces 9 383 offres d’emploi, l’Awem a pu recruter 8 482 demandeurs, 8 423 au titre du contrat à durée déterminée (CDD) et seulement 59 en contrat à durée indéterminée (CDI). Même si la wilaya est à vocation agricole, le secteur ferme la marche avec seulement 412 postes, soit 6% de la demande globale quand le Btph mène le bal en enregistrant 67%.
Concernant la parité homme/ femme, les chiffres penchent en faveur de la gent féminine, pour les contrats Daip avec plus de 75%. Pour les autres formules, les hommes devancent largement les femmes, avec des taux respectifs de 71% et 34 %. Ces écarts sont expliqués par le fait que les femmes acceptent plus facilement des emplois dits « précaires ». S’agissant de la frange des contractuels, plus de
47 240 cas ont été réglés, soit un taux de 80% de l’effectif global ». Nous avons également appris que l’ensemble des travailleurs du pré-emploi, seront régularisés d’ici 2022. Les manifestants, hier, ont revendiqué aussi la comptabilisation des années travaillées pour le calcul de la retraite et des indemnités d’expérience professionnelle.

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