{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Récupération des milliards de dollars à l’étranger

Les deux alternatives possibles

Sur les 350 milliards de dollars transférés dans des banques étrangères, de combien est le taux de l’argent détourné ?

La situation économique en Algérie n’est pas reluisante et elle le sera moins dans les mois à venir, en raison des conséquences de la crise politique qui tarde à trouver son épilogue. Le pays n’est certes pas à l’arrêt, mais fonctionne au ralenti. La seule rentrée conséquente pour les caisses de l’Etat sont évidemment les recettes pétrolières mais même si ces dernières sont en hausse, elles suffiront juste à rééquilibrer la balance financière. Pour la sauvegarde des projets en cours et la protection de dizaines de milliers d’emplois ou encore la relance et la diversification de l’économie, il faudra trouver le financement. Mais si l’Algérie est si «pauvre» aujourd’hui c’est parce que son argent est ailleurs, placé loin des regards indiscrets, dans des banques étrangères.
A en croire des spécialistes en droit international qui ont animé un débat cette semaine au forum d’El Moudjahid, pas moins de 350 milliards de dollars ont été transférés dans des banques étrangères. Selon l’expert financier Mohamed Boukhari et uniquement pour l’année 2015, l’Algérie a enregistré une moyenne de flux illicites évaluée à 11 milliards de dollars! Sur les 350 milliards de dollars transférés, de combien est le taux de l’argent détourné ? Si cet argent venait à être récupéré, il est clair que le pays prendrait une grande bouffée d’oxygène.
Actuellement et avec l’ouverture des dossiers de corruption qui ont révélé l’ampleur des malversations et des transferts illicites de capitaux, il serait sûrement judicieux de se pencher sur l’épineux problème de récupération de ces sommes colossales.
Deux procédés s’offrent aux dirigeants actuels. Le premier est celui de la procédure judiciaire, un chemin long et épineux. Le second est celui de la tractation avec les personnes reconnues coupables de détournement afin de trouver un compromis pour le rapatriement des fonds.
Certes, les enquêtes sont toujours en cours et les procès n’ont pas encore révélé le montant des sommes détournées, mais de l’autre côté de la mer, la mobilisation populaire a déjà fait bouger les lignes.
«Debout l’Algérie», un collectif international de la diaspora algérienne à l’étranger, a vu le jour. Son objectif : récupérer l’argent détourné. Né dans le sillage du Mouvement populaire, le collectif qui s’est fixé comme mission de traquer les avoirs détournés par les oligarques et dissimulés dans des banques étrangères, s’est déjà organisé dans plusieurs villes de pays étrangers comme Paris, Washington, San Francisco, Ottawa, Montréal, Vienne, Bruxelles, Genève, Marseille ou encore Lyon. Les membres de «Debout l’Algérie», estiment que cette tribune commune à l’étranger servira de moyen de pression supplémentaire à travers des actions synchronisées et retentissantes dans le monde.
En Suisse, à titre d’exemple, une plainte a été déposée au Conseil fédéral de la Confédération suisse pour recouvrer les biens et les avoirs financiers pillés. La diaspora affirme «qu’entre 1000 et 1500 sociétés ont été créées en Suisse pour siphonner l’argent algérien (…) sous couvert d’activités commerciales».
Des actions similaires ont été faites au Canada et aux Etats-Unis. Reste à espérer que ces actions vont permettre au pays de recouvrer l’argent volé.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours