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Pour revendiquer le transport scolaire

Les écoliers de Laïb Amar se révoltent

Les élèves de l’école primaire Laïb Amar, ont engagé une action adulte de taille. Ils ont bloqué la circulation sur la RN44, pour faire connaître leurs soucis quotidiens.

Décidément, le recours au blocage des axes routiers n’est pas une spécificité des adultes. Au constat de la situation survenue hier, sur la RN 44 reliant Annaba à Berrahal, la perplexité était présente, le moins que l’on puisse dire. La scène relève de tout étonnement de voir des benjamins, tous sexes confondus, suivre les pas des seniors et revendiquant des droits. Ces derniers bien qu’ils ne fassent pas le poids par rapport aux doléances des adultes, demeurent, néanmoins, impératifs pour la scolarité de ces potaches. Rien de plus que le transport scolaire et une passerelle devant leur assurer la traversée de ce tronçon de la mort, la RN 44 en l’occurrence. Sur place, nos petits interlocuteurs ont manifesté un mécontentement sans égal. Ils ont déploré leur marginalisation, de par le défaut du minimum pour une scolarisation. « N’hebou ijuboulna transport, bach iwaselna lelmadrsa », qui veut dire : « Nous voulons le transport, pour pouvoir aller à l’école», ont lancé les élèves. Dépendant administrativement de la commune d’Oued El Aneb, daïra de Berrahal, dépourvus de toute malice adulte et avec une innocence qui n’a dégale que leur naïveté, ces écoliers, tout en subissant la précarité sociale au quotidien, n’ont pour revendication que le transport scolaire. Un droit qui ne devrait pas avoir de divergences avec les responsables locaux de la wilaya de Annaba. Cette autorité dont les écoliers ont exigé la présence, pour la libération de la circulation devant les automobilistes, la présence en personne du premier responsable de la wilaya. « N’habou Lwali ijina, bach notolbou menou transport », ont insisté les petits manifestants, ajoutant : « Rah Ngouloulou beli hna nhebou nakraou. Houwa rah isaadna we jibelna transport. » C’est fou comment ces enfants ont développé le sens du droit. Pas très exigeants en matière de droit, pour peu que les adultes les aident à développer également, le sens des obligations. Car convient-il de le noter, cette action engagée par ces élèves du primaire, est l’œuvre d’adultes qui ont manipulé ces enfants pas plus hauts que trois pommes. En effet, ils étaient eux aussi présents à ce mouvement, pour prêter main forte à leurs progénitures. Les parents d’élèves ont dénoncé l’oubli caractérisant leur localité, notamment en matière de développement local. Situation impactant à plus d’un titre la scolarité de leurs enfants. Nos interlocuteurs ont, pour leur part, mis en avant les accidents de la circulation, notamment dans cette zone où le danger est de plus en plus pesant sur la vie des écoliers. « Nous avons soulevé ce souci aux autorités concernées. Nous leur avons demandé une passerelle devant permettre aux écoliers de traverser la route sans danger. Or, toutes nos demandes sont restées sans écho », nous dit-on. Ainsi, et pour dénoncer l’oubli et la marginalisation aux conséquences meurtrières, les parents d’élèves ont, en usant de l’innocence des écoliers, décidé de stimuler les sentiments des pouvoirs concernés. En tout cas, c’est ce qui semble être, puisque les écoliers et leurs parents interpellent le wali de Annaba, Toufik Mezhoud, pour une intervention urgente. Surtout que la saison des pluies est imminente et l’absence de transport scolaire ainsi que le danger des accidents de la route, risquent d’impacter fortement la scolarité des enfants. « Nous savons que certains responsables ne disent pas la vérité à monsieur le wali. Alors, à travers votre journal, nous lui disons que «nous ne cherchons que la sécurité de nos enfants’’ », nous dit-on.

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