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Le prochain quinquennat sera celui de tous les défis

Les grands chantiers seront politiques

La dissolution de la chambre basse du Parlement devrait intervenir dès les premiers mois du mandat présidentiel.

Les Algériens entameront l’année 2020 avec un nouveau président de la République. Il serait plus que hasardeux de faire des pronostics sur l’identité du chef de l’Etat, mais il est très aisé d’imaginer les chantiers politiques qui l’attendent. Il est, en effet, entendu que, quelle que soit l’obédience idéologique du prochain locataire du palais d’El Mouradia, la refonte du pouvoir législatif sera l’une de ses priorités. On n’imagine pas une seconde le chef de l’Etat s’accommodant d’une Assemblée populaire nationale acquise dans sa majorité à l’ancien régime. Le challenge qu’aura à réussir le prochain premier magistrat du pays consiste à réunir une sorte d’alliance politique pour la conduire à une victoire pour des élections législatives qui devraient intervenir dans le courant de l’année 2020. Il ne serait pas étonnant de voir la décision de dissolution de la chambre basse du Parlement intervenir dès les premiers mois du mandat présidentiel, cela quelle que soit l’identité du nouveau président. Avec une crédibilité, déjà très largement entamée, l’APN figurera en tête de liste des cibles du chef de l’Etat. Il s’agira de donner le change à une classe politique qui «piaffe» d’impatience d’occuper le vide que laisseront les partis de l’ex-alliance présidentielle. Avec une APN renouvelée, le champ politique s’éclaircira et avec cette éclaircie, le discours partisan s’en trouvera «revigoré».
Il va de soi, cependant, que le renouvellement de l’APN est un pas important, mais pas le seul, puisqu’il est impératif pour le prochain chef de l’Etat de s’attaquer aux collectivités locales. Un chantier tout aussi important, dont la priorité n’est pas à démontrer, en ce sens que les citoyens auront besoin, dans le cadre d’une souveraineté retrouvée, de choisir les hommes et les femmes qui seront aux commandes des communes des wilayas. Là aussi, le challenge ne sera pas des plus simples et le président de la République devra immanquablement composer avec de nouvelles forces politiques qui se trouveront, par le truchement de suffrages indirects représentées au sein du Conseil de la nation. Une institution qui a besoin d’un «toilettage» de bout en bout. Jusque-là bi-colore, le Sénat sera certainement bigarré, d’où les contre-pouvoirs qui s’y exprimeront et mettront le chef de l’Etat dans des postures pas toujours évidentes.
Les forces politiques qui investiront les institutions du pouvoir législatif pèseront certainement de tout le poids dans la conduite des affaires du pays. Et ils ne manqueront pas de rappeler au chef de l’Etat son devoir d’amender profondément la Constitution. Ce sera, à n’en pas douter, le principal et le plus «passionnant» chantier du prochain président. La situation lui imposera de lancer un grand débat national, qui ne doit souffrir du moindre déficit démocratique. L’on s’attend à ce que la nouvelle Constitution soit adoptée par voie référendaire. Ce ne sera certainement pas une «partie de plaisir» pour la classe politique et encore moins pour le chef de l’Etat, sur lequel pèsera la responsabilité historique de «couper le cordon ombilical» de la deuxième République algérienne.
Tous ces chantiers doivent être finalisés au plus tard, à mi-mandat, pour pouvoir bénéficier de l’effet «euphorique» du changement. Ce délai est d’autant plus important que l’Algérie ne pourra pas se permettre le luxe d’un débat byzantin dans un contexte socio-économique très incertain.

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