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Le Syndicat national des magistrats l’a annoncé, hier, dans un communiqué officiel

Les juges superviseront l’élection

L’élection présidentielle rassemble et le ministère de la Justice et le Syndicat national des magistrats.

Le bras de fer qui vient d’être enclenché entre le ministère de la Justice et le Syndicat national des magistrats, lequel a lancé leur débrayage, renseigne sur l’imbroglio qui caractérise ce corps intimement lié aux institutions. Le débrayage qui a bloqué et paralysé les tribunaux et les activités auxiliaires du secteur de la justice révèle que ledit corps est livré à des tiraillements en son sein en tant qu’instrument où les comptes se font régler par l’élimination d’un clan au profit d’un autre clan favorisé par la conjoncture, mais aussi et surtout les rapports de force du moment en termes politiques. La trame de fond de la grève des magistrats repose sur l’argument inhérent au mouvement annuel des mutations des juges d’un endroit à un autre, mais aussi teinté d’un caractère en rapport avec les revendications socioprofessionnelles. Les avis divergent sur la légitimité de l’attitude des magistrats via leurs syndicats, mais cela s’applique aussi aux décisions jugées «hâtives» du ministre de la Justice, garde des Sceaux, bellement Zeghmati par rapport au mouvement annuel qui a touché un nombre important de magistrats, un mouvement inédit dans les annales de la justice algérienne depuis l’indépendance, selon certains spécialistes du monde judiciaire. Ce qui est constant dans cette guéguerre entre le syndicat des magistrats et le ministère de la Justice, c’est que le volet qui a trait à l’échéance de l’élection présidentielle n’est pas compromis dans la mesure où ledit syndicat avait rappelé dans un communiqué officiel que «les magistrats ne vont pas se désengager de leur mission de superviser les élections» (sic). A ce niveau des tiraillements, on peut comprendre que le corps de la justice et le Syndicat des magistrats s’identifient les deux à l’agenda du pouvoir effectif et s’inscrivent mordicus dans le processus en cours tel qu’il a été initié par les tenants du pouvoir. Il s’agit, pour ainsi dire, d’une reconfiguration du secteur de la justice sur la base des mutations qui viennent de s’opérer et qui ont été provoquées par l’élan populaire historique du 22 février qui a exigé le départ du système et de tous ses symboles . Depuis le lancement de ce nouveau processus du changement cela n’a pas cessé d’engendrer de nouvelles recompositions et de repositionnements dans les secteurs névralgiques. La justice n’a pas fait exception, elle traverse un processus de mutation reflétant ainsi les nouvelles allégeances en coupant court avec les anciennes allégeances. Mais ce secteur auquel le Mouvement populaire a fait référence et allusion à la matière de revendications dans la perspective de rendre à la justice son indépendance et que la justice de nuit et du « téléphone » doivent être bannies de la pratique politique et la vie publique. La situation que vient de connaître la justice à travers le débrayage enclenché par le Syndicat national des magistrats verra son dénouement dans les prochains jours, il suffit que le gel des décisions en rapport avec le dernier mouvement soit décidé, les choses reviendront à leur normalité au sein du corps des magistrats qui n’est autre que le reflet des équilibres sur fond d’intérêts au sein du système en place. L’élection présidentielle rassemble et le ministère de la Justice et le Syndicat national des magistrats, ce qui implique que les deux clans verront leurs intérêts maintenus et les enjeux se feront retracer à nouveau en fonction de l’agenda à venir.

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