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Les chefs de la diplomatie française et marocaine s’entretiennent

Les non-dits sur l’Algérie

La situation politique que traverse le pays est apparemment prise avec des pincettes par les deux ministres.

L’Algérie, c’est comme de la figue de Barbarie : « Qui s’y frotte s’y pique ! ». Paris et Rabat le savent. C’est donc sans grande surprise que Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, qui est au Maroc depuis samedi dernier pour une visite de trois jours, et son homologue marocain, Nasser Bourita, n’ont pas fait de nouvelles déclarations lors de leur conférence de presse conjointe qu’ils ont tenue à Rabat le 8 juin. Au vu de la relation privilégiée qu’entretiennent Paris et Alger, de l’aire géographique et de la frontière commune de l’Algérie et du Maroc, le sujet a été inévitablement abordé par les deux hommes. Que se sont-ils dit ? Mystère et boule de gomme. Pas de déclaration fracassante. On s’est contenté du minimum. Rien. Le chef de la diplomatie française s’est contenté d’indiquer avoir évoqué avec son homologue marocain la situation régionale en Algérie et en Libye, à l’occasion du point de presse qui a sanctionné leur première rencontre. Jean-Yves Le Drian a mis l’accent sur « les positions extrêmement proches » entre Paris et Rabat sur les dossiers multilatéraux, notamment sur les crises, pour « faire aboutir des solutions de paix » se sont limités à rapporter les médias marocains. La France tout comme le Maroc, malgré des relations de voisinage tendue se sont bien gardés de tout commentaire qui apparaîtrait comme une ingérence dans la situation politique que traverse le pays depuis le début des marches de contestation pacifique du 22 février qui ont poussé l’ex-président de la République à renoncer à un 5ème mandat, puis à démissionner. Les diplomaties des deux pays se sont montrés très prudentes dans leurs réactions vis-à-vis de la crise politique que vit l’Algérie. Elles ont dû même réagir pour apporter quelques correctifs suite à des déclarations hasardeuses de certains de leurs responsables. Ce fut notamment le cas du royaume lorsque son chef du gouvernement s’est hasardé à afficher sa position sur la question. Le secrétaire général du PJD, parti islamiste au pouvoir, a déclaré que «la première décision que devraient prendre les nouveaux dirigeants de l’Algérie est l’ouverture des frontières avec le Maroc», avait rapporté l’agence de presse turque Anadolu. Le chef de l’Exécutif marocain ne s’arrêtera pas à cette revendication, fol espoir du trône marocain. Il se projettera dans cette Algérie nouvelle encore en gestation. «Avec la nouvelle équipe dirigeante de l’Algérie voisine, nous espérons au moins trouver avec elle des solutions et qu’elle n’adoptera pas la même attitude hostile à l’égard du Maroc», ajoutera-t-il tout en estimant que «les relations avec le pays voisin ne seront pas pires qu’avant le renversement du régime de Abdelaziz Bouteflika». «Les anciens dirigeants de l’Algérie étaient très hostiles à l’égard du Maroc», soulignera le successeur de Abdelilah Benkirane. Le désaveu est aussitôt tombé. « Saâd Eddine El Otmani... n’a exprimé aucune position du gouvernement marocain» indiquera l’agence de presse MAP. La position du roi du Maroc sur le Hirak algérien est claire: pas d’ingérence dans l’étape que traverse l’Algérie sur le plan politique. «Le royaume du Maroc a décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux récents développements en Algérie et s’est abstenu de tout commentaire à ce sujet» avait assuré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Nasser Bourita. «Le Maroc n’a ni à se mêler des développements internes que connaît l’Algérie ni à les commenter de quelque manière que ce soit», avait aussi souligné le chef de la diplomatie marocaine. « Nous sommes confiants dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité », avait déclaré le patron de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, au lendemain de la démission de l’ancien chef de l’Etat. Des positions de Rabat et Paris qui restent inchangées.

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