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Le déconfinement est aussi propre à la classe politique

Les partis frémissent

Le déconfinement est une aubaine pour la classe politique de renouer avec le dynamisme sociétal source de la vitalité et de mouvement créatif.

On parle d'un déconfinement progressif, c'est une étape inéluctable dans la perspective d'insuffler la dynamique sociale et économique qui en pâtit depuis trois mois à cause d'une pandémie qui a envahi toute la planète en imposant son «rythme» abracadabrant et néfaste sur l'humanité en général.
Ce déconfinement progressif est aussi une occasion pour renouer avec la vie politique qui a été mise en mode «veilleuse». Il faut dire que l'espace politique public a été déserté par ceux qui étaient chargés de lui redonner du sens et lui imbiber du souffle. La scène politique nationale n'a pas été à la hauteur des enjeux et les défis qui se présentaient et qui se présentent toujours au pays en général. La classe politique s'est murée dans son immobilisme et son figisme qui s'est prolongé avec acuité. Allons-nous vers un déconfinement politique susceptible de rompre avec cette monotonie rampante et cette léthargie déferlante? Cela dépend de la créativité et du dynamisme de ladite classe politique en quête d'un cap politique qui n'arrive pas à s'esquisser encore. Les partis dans leur ensemble sont des éléments nécessaires dans la réhabilitation du politique, ils sont même la clé de la relance d'une dynamique sociétale où le débat public et l'action politique devraient s'exprimer avec acuité quant aux questions brûlantes et prépondérantes qui caractérisent le vécu algérien et les préoccupations centrales de l'Etat et de ses institutions. Il n'y a pas de raison que la classe politique développe une posture aussi désastreuse que kafkaïenne en matière d'absence drastique au coeur d'une pandémie ravageuse et mortifère alors que les soubassements de ladite pandémie sont politiques par excellence.
De ce fait, cette classe aurait pu se constituer comme porte-drapeau de nouvelles démarches en mesure de façonner le spectre en présence et de remodeler le paysage politique national de fond en comble. Hélas, cette classe s'est contentée de voir un processus fait de protagonistes et d'antagonistes somme toute hybrides dont le rôle était plus d'approfondir les clivages et de maintenir la situation en son état des plus catastrophiques en matière de prestation, une prestation piètre et loin de répondre aux véritables enjeux auxquels fait face l'État et la société dans une étape charnière de l'histoire du pays.
L'Algérie vit une situation très délicate de son histoire, c'est une situation imposée par la nécessité de changement tel que dicté par le mouvement de l'histoire et les lois de la sociologie et de la nature.
Ce changement n'est réalisable que si l'essentiel de ce potentiel soit impliqué mordicus, à savoir la classe politique dans son ensemble y compris l'opposition consciente de sa mission historique et de son rôle mobilisateur sur les questions qui intéressent les intérêts d'un pays dont la position géostratégique suscite des convoitises de la part des prédateurs qui subissent les fatras de leurs choix économiques d'un système en pleine crise structurelle. De ce point de vue, le déconfinement politique doit prendre l'allure d'une nouvelle reconfiguration qui coupe court avec les vieux réflexes faits d'attentisme et de cooptation sur fond d'allégeance rentière qui n'est au demeurant qu'une expression de la dislocation du rôle du politique dans la vie sociale d'une société.
Le déconfinement est une aubaine pour la classe politique pour renouer avec le dynamisme sociétal source de la vitalité et de mouvement créatif. Il est temps que cette classe fasse son inventaire dans la perspective de s'insérer dans le nouveau processus qui se profile où les enjeux et les défis sont énormes et décisifs à la fois. L'urgence est à la reconstruction et le renouvellement des structures de l'Etat et de ses institutions, ceci ne peut se faire sans l'adhésion effective et efficace de la classe politique dans son ensemble pour esquisser une véritable issue et sortie de crise dont le consensus doit être le maître-mot.
Le défi n'est pas reluisant, ce n'est pas une mince affaire, il s'agit de revoir tout le paradigme qui animait le potentiel d'avant. La mise à l'épreuve de cette dynamique est tributaire d'une nouvelle approche politique novatrice et créative et imaginative.
La classe politique est face à une réalité d'ordre de démarcation existentielle de par sa mission historique qui lui sied. Elle doit engager un processus de changement in fine quant à son approche et de la faire adapter aux exigences de la nouvelle situation caractérisée par des mutations et métamorphoses profondes qui interrogent y compris le mode opératoire en place et qu'il faut réviser mordicus.

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