«Les premiers résultats satisfaisants»

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, défend le recours au protocole basé sur la chloroquine pour traiter le coronavirus. Il a indiqué que « pour le moment, la chloroquine est le seul traitement dont nous disposons ». « Les résultats préliminaires du protocole de traitement à la chloroquine des malades infectés par le coronavirus étaient acceptables», a-t-il déclaré ce jeudi. Regrettant la hausse du nombre de décès en Algérie, le ministre a indiqué que « les données sanitaires et les études menées par les experts sur l’utilisation du protocole à base de chloroquine en association avec des antibiotiques, font état d’indicateurs satisfaisants ». Un nombre important de malades soumis à ce protocole au niveau des différents hôpitaux étaient dans un état très satisfaisant, a-t-il affirmé, ajoutant qu’ « il faut attendre environ une semaine pour avoir une étude plus fiable et précise ». Plusieurs patients auxquels on a prescrit la chloroquine ont déjà quitté l’hôpital », a-t-il souligné.
à propos des effets secondaires de cette molécule, Il a assuré que « ce médicament, utilisé dans plusieurs pays développés, était prescrite sous contrôle médical et qu’aucun effet secondaire n’a été enregistré pour l’heure ». De son côté, le professeur Belhocine, ancien expert à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a fait savoir que « ce médicament, peu coûteux, était à ce jour le seul traitement disponible dans le monde », insistant sur « le respect des aspects préventifs recommandés par les pouvoirs publics ». Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, le professeur Djamel Fourar, avait annoncé que 61 malades avaient suivi le traitement à la chloroquine.
Par ailleurs, le ministre a demandé aux Algériens « de recourir à ce traitement sur contrôle médical, expliquant qu’à l’heure actuelle, tous les malades n’ont pas montré de complications ». La chloroquine suscite toujours un débat médical. Certains médecins estiment qu’il est de leur devoir de prescrire cet antipaludéen encourageant contre le Covid-19, mais d’autres préfèrent appeler à la vigilance, en attendant des résultats des essais cliniques lancés dans plusieurs hôpitaux. Pour rappel, le Comité scientifique de suivi de la propagation du coronavirus à validé le mois dernier l’utilisation de la chloroquine pour traiter des malades affectés par ce virus.